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Le crapaud
Grimm Märchen

Le crapaud - Contes de Hans Christian Andersen

Temps de lecture pour enfants: 18 min

Le puits était très profond et par conséquent la corde était longue, qui servait à monter le seau plein d’eau. Quand ce seau arrivait jusqu’à la margelle, on avait bien du mal à l’y poser, tant le vent était violent. Jamais le soleil ne descendait assez bas dans ce puits pour se mirer dans l’eau, mais aussi loin qu’atteignaient ses rayons, les pierres étaient couvertes d’une maigre verdure.

Une famille de crapauds vivait dans le puits. Ils étaient nouveaux venus, puisque c’est la vieille grand-mère – encore vivante – qui y était arrivée, la tête la première. Les grenouilles vertes, établies là depuis bien plus longtemps, et qui nageaient de tous côtés dans l’eau, les considéraient comme des invités de passage, mais voyaient bien qu’ils étaient un peu de leur espèce.

Les crapauds avaient décidé de rester là, ils se plaisaient à vivre «au sec», comme ils disaient des pierres humides.

La mère crapaude avait fait un vrai voyage, et elle s’était trouvée justement dans le seau au moment où quelqu’un le remontait, mais la subite lumière du jour l’éblouit; elle tomba du seau, droit dans l’eau, avec un « plouf » si terrifiant qu’elle dut rester trois jours couchée, les reins presque brisés. C’est ainsi qu’elle était arrivée là. Elle ne pouvait raconter grand-chose sur le monde extérieur, mais elle savait – et elle le fit savoir à tous – que le puits n’était pas le monde entier. Mère crapaude aurait pu raconter davantage, mais si les grenouilles la questionnaient, elle ne répondait jamais, alors elles ne questionnaient plus.

– Comme elle est grosse et horrible, laide et répugnante, disaient les jeunes grenouilles vertes, et ses petits deviendront exactement comme elle.

– C’est possible, répondait la mère crapaude, mais l’un d’eux a une pierre précieuse dans la tête, ou bien je l’ai moi-même.

Les grenouilles vertes écoutaient ce propos, les yeux ronds de surprise, mais comme elles ne désiraient pas en savoir davantage, elles tournèrent le dos à la vieille et plongèrent jusqu’au fond de l’eau.

Les jeunes crapauds, au contraire, allongeaient leurs pattes de derrière par pure fierté, chacun d’eux croyant avoir la pierre précieuse, ils tenaient la tête raide et parfaitement immobile. Ils finirent cependant par se demander de quoi ils devaient être fiers et ce que c’était au juste qu’une pierre précieuse.

– C’est un bijou, répondit la mère crapaude, si beau et si précieux, que je ne peux même pas le décrire. On le porte pour son propre plaisir et les autres vous l’envient. Mais ne me demandez plus rien, je ne répondrai pas.

– Je suis sûr que ce n’est pas moi qui ai ce bijou, dit le plus petit crapaud qui était aussi laid que possible; pourquoi, parmi tous, aurai-je quelque chose d’aussi splendide? Et si cela devait déplaire aux autres, je n’en aurais aucun plaisir. Non, tout ce que je désire, c’est seulement de pouvoir un jour monter jusqu’à la margelle du puits et regarder au-dehors, ce doit être magnifique!

– Reste bien tranquille où tu es, répliqua la vieille, tu connais le coin et sais ce qu’il vaut. Prends bien garde au seau, il pourrait t’écraser. Et si tu réussis à y entrer, tu peux en retomber et tout le monde n’a pas comme moi la chance de survivre à une pareille chute avec ses quatre membres entiers – et tous ses œufs.

– Couac, dit le petit, ce qui répond à Oh! Oh!

Il avait un immense désir d’être assis sur la margelle du puits et de regarder au-dehors, une vraie nostalgie de la verdure de là-haut. Le lendemain matin, comme on remontait le seau plein d’eau, le seau, par hasard, s’arrêta un instant juste devant la pierre sur laquelle était assis le petit crapaud; celui-ci trembla, mais sauta dans le seau et tomba tout au fond.

En haut du puits, il fut vidé en même temps que l’eau.

– Quelle horreur, cria un garçon qui se trouvait là, je n’en ai jamais vu d’aussi laid.

Et il lui allongea un coup de sabot.

Le petit crapaud aurait été complètement écrasé s’il ne s’était vite caché au milieu des hautes orties.

Il était assis là et regardait les tiges serrées et il regardait aussi vers le ciel, le soleil brillait sur les feuilles transparentes, il avait l’impression que nous éprouvons, nous autres hommes, en pénétrant dans une grande forêt où le soleil luit entre les branches et les feuilles des arbres.

– C’est bien mieux ici que dans le puits, dit le petit crapaud. J’aimerais y rester toute ma vie.

Il resta là une heure – et même deux.

« Je me demande ce qu’il peut y avoir dehors, pensa-t-il. Puisque je suis venu jusqu’ici, il faut que je continue. »

Il sautilla aussi vite qu’il le put et arriva sur une route où le soleil brillait, mais où la poussière tomba, épaisse, sur son dos, tandis qu’il traversait la route.

– Je suis vraiment au sec, ici, peut-être un peu trop. J’ai des démangeaisons.

Il sauta jusqu’au fossé où poussaient des myosotis et des spirées et que bordait une haie de sureau et d’aubépine, le long de laquelle grimpaient des liserons blancs. Que de couleurs de tous côtés! Un papillon vint à passer, le crapaud le prit pour une fleur qui s’était détachée pour voir le monde. Cela lui parut tout naturel.

«Si je pouvais seulement m’envoler comme lui, pensa le petit crapaud. Couac, ce serait merveilleux. »

Il demeura huit jours et huit nuits dans le fossé où il ne manquait certes pas de nourriture. Au neuvième jour, il se dit:

«Il faut vraiment que je continue, mais que pourrai-je trouver de mieux qu’ici. Peut-être un autre petit crapaud ou quelques grenouilles vertes. »

La nuit précédente, il avait entendu dans l’air des bruits semblant indiquer qu’il avait quelques cousins dans le voisinage.

« Que c’est bon de vivre, de sortir du puits, et se reposer dans le fossé humide. Mais il faut continuer, essayer de trouver un petit crapaud ou quelques grenouilles. Ils me manquent. C’est donc que la nature ne suffit pas. »

Il traversa un champ et arriva à une mare entourée de joncs. Il regarda les joncs avec intérêt et s’aperçut qu’il y avait là des grenouilles.

– C’est peut-être trop mouillé pour vous, lui dirent-elles. Etes-vous un mâle ou une femelle? Qu’importe! vous êtes en tout cas le bienvenu.

Cette nuit-là, le petit crapaud fut invité à un concert familial, grand enthousiasme et voix faibles. On ne servit rien à manger, mais à boire à profusion, tout l’étang si l’on voulait … ou pouvait!

– Maintenant, allons plus loin, se dit le petit crapaud; quelque chose le poussait à chercher toujours mieux.

Il vit les étoiles, grandes et brillantes; il vit la lune, il vit le soleil se lever et monter de plus en plus haut dans le ciel.

– Je suis toujours dans un puits, plus grand peut-être, mais puits tout de même. Il faut monter plus haut, je suis inquiet et sens une étrange nostalgie.

Quand il y eut pleine lune, la pauvre petite bête se dit:

«C’est peut-être un seau que l’on descend et où je dois sauter pour arriver ensuite plus haut, ou, peut-être, le soleil est-il un immense seau, combien grand et lumineux! Nous pourrions tous y trouver place, il me faut en attendre l’occasion. Comme ma tête me semble claire et brillante, je ne crois pas qu’un bijou puisse briller davantage. La pierre précieuse, je ne l’ai sûrement pas, mais je ne pleure pas pour cela, non, allons plus haut, toujours plus près de cette lumière étincelante où tout est joie! J’en ai un grand désir et en même temps de l’effroi. C’est un immense pas que je me prépare à faire, mais il est nécessaire. En avant, droit vers la route! »

Il fit quelques pas, à sa manière d’animal rampant, et se trouva sur la route. Des gens vivaient là; il y avait des jardins fleuris et des potagers. Il se reposa devant un carré de choux.

– Quelle variété de créatures que je n’ai jamais vues! Comme le monde est grand et beau. Mais il faut le parcourir et ne pas rester à la même place. Et il sauta dans le carré de choux.

– Que c’est beau!

– Je le sais bien, dit une chenille verte couchée sur une feuille de chou. Ma feuille est la plus large de toutes, elle cache la moitié de l’univers, mais je me passe fort bien de cette moitié-là.

Des poules arrivaient et couraient dans le potager. La première avait bonne vue. Apercevant la chenille sur la feuille, elle lui donna un coup de bec. La chenille tomba à terre où elle se tortillait. La poule l’examina de côté, d’abord d’un œil puis de l’autre, car elle ne savait ce que signifiaient ces contorsions.

« Il n’arrivera à rien de bon », se dit la poule en se préparant à lui donner un autre coup de bec.

Le petit crapaud en fut si effrayé qu’il rampa droit devant elle.

«Ah! il est accompagné, se dit la poule. Quelle horrible créature rampante! »

Et elle s’en alla disant:

– Ces petites bouchées vertes ne m’intéressent pas, cela ne fait que vous chatouiller dans la gorge.

Les autres poules furent du même avis et toutes s’en allèrent.

– M’en voilà débarrassée, dit la chenille. Heureusement, j’ai de la présence d’esprit. Mais comment vais-je remonter sur ma feuille. Où est-elle?

Le petit crapaud s’approcha d’elle pour lui exprimer sa sympathie et lui dire qu’il était tout heureux d’avoir chassé la poule par sa laideur.

– Que voulez-vous dire? demanda la chenille. Je m’en suis débarrassée moi-même en me tortillant. Vous êtes vraiment affreux à regarder. Et, en tout cas, j’ai le droit de rester à ma place. Je sens déjà l’odeur du chou, voici ma feuille. Rien n’est plus beau que ce qui vous appartient. Mais il faut que je monte plus haut.

– Oui, plus haut, dit le crapaud. Elle a les mêmes sentiments que moi, mais elle n’est pas de bonne humeur aujourd’hui, ce doit être le choc. Nous souhaitons tous monter plus haut.

Le père cigogne était debout dans son nid sur le toit du paysan et claquait du bec, la mère cigogne également.

– Comme ils habitent haut, pensa le crapaud. Pourrait-on monter si haut?

Deux jeunes étudiants vivaient à la ferme, l’un était un poète et l’autre un naturaliste. L’un chantait dans ses écrits toutes les créations de Dieu qui se reflétaient dans son cœur, l’autre s’emparait du fait lui-même et l’examinait comme une vaste opération mathématique; il soustrayait, multipliait, désirant connaître à fond les problèmes et en parler avec sa raison et son enthousiasme. Tous deux étaient d’un bon naturel et très gais.

– Regarde! voilà un beau spécimen de crapaud, là-bas, disait le naturaliste. Je veux le mettre dans l’alcool.

– Oh! mais tu en as déjà deux, répliquait le poète. Laisse-le jouir de la vie.

– Mais il est si joliment laid, dit l’autre.

– Evidemment, si nous pouvions trouver la pierre philosophale dans sa tête, je vous aiderais volontiers à le disséquer.

– La pierre philosophale, répliqua son ami, tu t’y connais donc en histoire naturelle?

– Mais ne trouves-tu pas que c’est très beau cette croyance populaire qui veut que le crapaud, le plus laid des animaux, possède souvent dans sa tête le plus précieux des joyaux?

C’est tout ce qu’entendit le crapaud et il n’en avait compris que la moitié. Les deux amis s’éloignèrent et il échappa au bocal d’alcool.

« Eux aussi parlaient de pierre précieuse. Que je suis content de ne pas l’avoir, sans quoi quelque chose de très désagréable aurait pu m’arriver. »

Le jacassement du père cigogne se fit entendre sur le toit de la ferme. Il faisait une conférence à sa famille et lançait de mauvais regards aux deux jeunes gens.

– Les hommes sont les animaux les plus infatués d’eux-mêmes. Ecoutez leurs jacassements précipités, et ils ne savent même pas les articuler convenablement. Ils sont si fiers de leur don de parole, de leur langage. Et quel étrange langage, à quelques jours de vol d’une cigogne ils ne se comprennent plus les uns les autres. Nous, au contraire, nous pouvons nous faire comprendre partout, même en Egypte. Et ils ne savent même pas voler. Pour voyager un peu vite, ils ont inventé ce qu’ils appellent le „chemin de fer“ et souvent ils y sont blessés. J’ai des frissons le long du corps et mon bec commence à trembler quand j’y pense. Le monde pourrait très bien durer sans les hommes. Ils ne nous manqueraient certes pas, aussi longtemps que nous aurons des vers de terre et des grenouilles.

„Voilà un beau discours, pensa le petit crapaud. Quel grand homme et comme il siège haut! Et comme il nage bien ,“ s’écria-t-il quand le père cigogne étendit ses ailes et s’élança dans les airs.

La mère cigogne se mit alors à parler à ses petits, dans le nid, du pays appelé Egypte, des eaux du Nil, et de tous les magnifiques marais que l’on trouve dans ce pays lointain. Tout ceci était nouveau pour le petit crapaud et l’intéressait vivement.

– Il faut que j’aille en Egypte, dit-il. Si seulement la cigogne ou l’un des petits voulait bien m’emmener, je lui ferai une politesse le jour de ses noces. N’importe comment, je trouverai moyen d’aller en Egypte. Que je suis heureux! Le désir que j’éprouve rend certainement plus heureux que la pierre précieuse dans la tête.

Et c’était justement lui, qui avait le joyau: l’éternel désir de s’élever plus haut, toujours plus haut, il rayonnait de joie et d’amour de la vie.

A ce moment, le père cigogne descendit en vol plané; il avait aperçu le crapaud dans l’herbe et il se saisit de lui sans aucune douceur. Il serrait le bec, ses grandes ailes battaient avec bruit, ce n’était pas du tout agréable, mais le petit crapaud savait qu’il montait très haut, vers l’Egypte, c’est pourquoi ses yeux brillaient et lançaient des étincelles.

-Couac! couac!

Mort était le petit crapaud. Et que devenaient les étincelles? Les rayons du soleil emportèrent le joyau qui était dans la tête du petit animal.

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Contexte

Interprétations

Langue

Le conte „Le crapaud“ de Hans Christian Andersen explore des thèmes profonds à travers l’histoire d’un petit crapaud animé par une quête incessante d’élévation et de découverte du monde extérieur. Vivant initialement dans un puits, le crapaud aspire à comprendre et à découvrir ce qui se trouve au-delà de ses limites connues, motivé par une insatiable curiosité et un désir de progrès. Malgré sa laideur apparente et ses interactions souvent désagréables avec les autres créatures, le petit crapaud démontre une détermination remarquablement humaine à explorer et à s’améliorer.

Le crapaud est entouré de grenouilles et de créatures qui ne partagent pas son ambition de partir à l’aventure. Sa grand-mère, plus expérimentée, met en garde contre les dangers du monde extérieur, mais son discours suscite aussi la curiosité du jeune crapaud. Il rêve de voir le monde au-delà de son puits, de découvrir ce qui rend la vie vraiment précieuse.

Au cours de son parcours mouvementé, le crapaud rencontre diverses créatures et fait l’expérience de nouveaux environnements. Sa quête d’élévation métaphorique culmine lorsqu’il est emporté par une cigogne. Ironiquement, c’est son moment le plus exultant entre tous; il est littéralement „élevé“ vers le ciel, même si cela signifie sa fin. La cigogne voit seulement un repas, mais pour le crapaud, ce dernier vol est la réalisation de son rêve le plus profond.

Au niveau symbolique, le conte décrit le désir intérieur de l’homme de s’élever au-delà de l’ordinaire, représenté par le souhait du crapaud de voir le monde extérieur. Le „joyau“ dans la tête du crapaud symbolise cette aspiration et ce désir universels d’aller vers quelque chose de plus grand, comparé à la richesse intérieure que l’on cherche souvent et qui est, métaphoriquement, plus précieuse que les possessions matérielles. Dans ce sens, Andersen nous offre une réflexion sur la nature du désir et du progrès personnel, mettant en lumière que la véritable beauté réside dans l’aspiration et l’esprit d’aventure, même pour les plus modestes des créatures.

„Le Crapaud“ de Hans Christian Andersen est une histoire qui explore les thèmes de l’aspiration, de la curiosité, et du désir de transcender les limites de son environnement. Le conte met en scène un petit crapaud qui, bien qu’issu d’un modeste puits, rêve de découvrir le monde au-delà de son habitat aquatique. Sa quête pour voir ce qu’il y a „au-dehors“ est une métaphore du désir humain de connaître et de comprendre le monde au-delà de ses expériences immédiates.

Le puits, sombre et confiné, symbolise les limites imposées par l’ignorance ou la peur de l’inconnu. Le crapaud, insatisfait de rester dans ce cadre restrictif, décide de s’aventurer au-delà, malgré les avertissements de sa mère et les critiques des grenouilles.

Son voyage est parsemé de défis, mais aussi de découvertes magnifiques, telles que la lumière du soleil à travers les feuilles et la beauté de la nature extérieure. À chaque étape, le crapaud réfléchit à son expérience et se sent motivé à poursuivre, même lorsque confronté à des risques ou des dangers. Sa rencontre avec le naturaliste et le poète souligne l’importance de la perspective et de la réflexion sur la beauté et la valeur intrinsèque des êtres vivants.

Le „joyau“ évoqué dans le conte, que l’on croit traditionnellement à l’intérieur de la tête du crapaud, se révèle finalement être le désir même de s’élever au-delà de ses conditions actuelles. Ce désir d’exploration et de croissance personnelle est encensé par Andersen, montrant que le véritable trésor réside dans l’aspiration à comprendre et à embrasser un monde plus vaste.

Cependant, l’histoire est aussi teintée de tragédie, car la quête du crapaud s’achève douloureusement lorsque la cigogne le capture. bien que sa soif de découverte ait fait briller sa vie de mille feux, elle a aussi précipité sa fin. Les étincelles emportées par les rayons du soleil symbolisent la persistance de cet esprit d’aspiration, suggérant que l’héritage des rêves et des ambitions peut survivre à la mort physique.

En conclusion, „Le Crapaud“ d’Andersen est un récit riche de symbolisme, qui célèbre la quête continue de sens et de découverte, même face à la fin inéluctable. Les véritables „joyaux“ de la vie, selon le conte, résident dans les désirs et les rêves qui poussent à explorer des horizons toujours plus lointains et inconnus.

L’analyse linguistique de „Le crapaud“ de Hans Christian Andersen révèle une richesse de thèmes et de motifs littéraires, ainsi qu’une structure narrative qui souligne une quête existentielle. L’usage du langage dans ce conte est à la fois poétique et symbolique, offrant un aperçu des désirs et des aspirations du personnage principal, le petit crapaud.

Le puits symbolise un espace limité, confiné et sécurisant mais aussi une prison, représentant l’ignorance et l’isolement du monde extérieur. La margelle est la frontière entre l’intérieur du puits et le vaste monde, un seuil que le petit crapaud aspire à franchir.

La Pierre Précieuse: Elle est décrite comme un bijou, un objet de grande valeur, et devient le symbole du potentiel intérieur et de la quête de savoir ou d’élévation spirituelle. Le crapaud aspire à découvrir cette pierre précieuse, qui s’avérera être le désir de s’élever et d’explorer le monde.

La Lumière et le Soleil: La lumière représente la connaissance et l’éveil. Le soleil, souvent associé à la vérité et à la réalisation, est ce vers quoi le petit crapaud aspire. Ses réflexions sur le seau de lumière indiquent une compréhension métaphorique de son désir d’ascension.

Les Grenouilles et les Crapauds: La distinction entre les grenouilles (déjà établies) et les nouveaux venus (crapauds) soulève des questions sur l’acceptation et l’appartenance, la différence entre celui qui est bien intégré et celui qui est en quête d’identité et de reconnaissance.

Quête d’Aspiration: Le conte suit le voyage du crapaud, symbolisant une quête de connaissance, d’acceptation et de validation personnelle. Son désir de découvrir ce qu’il y a au-delà du puits se lit comme une métaphore du voyage intérieur et de l’autodécouverte.

Différence et Acceptation: Le crapaud, laid et méprisé, incarne la lutte pour la reconnaissance dans un monde qui privilégie l’apparence extérieure. Malgré son apparence, il possède quelque chose de précieux, mettant en avant l’idée que la valeur véritable est souvent cachée.

Nature contre Culture: Les interactions entre le crapaud et les éléments naturels (fleurs, papillons, entre autres) montrent la beauté du monde naturel par opposition aux limitations imposées par les sociétés (les enfants qui le trouvent laid, les cigognes qui l’attrapent).

Transcendance et Mort: La fin, où la cigogne transporte le crapaud vers l’Égypte, symbolise l’aboutissement du désir du crapaud de s’élever, même si cela passe par la mort physique. La libération du joyau qui brille dans le firmament suggère une forme d’immortalité spirituelle.

L’écriture de Andersen mélange simplicité et lyrisme. La narration est omnisciente, parfois ironique, et toujours emphatique vis-à-vis de la condition du petit crapaud. Les dialogues sont courts mais incisifs, chaque mot étant choisi pour renforcer les thèmes centraux du conte. Le style poétique de l’auteur permet aux lecteurs de s’attarder sur les implications philosophiques du voyage du crapaud.

„Le crapaud“ utilise le conte pour explorer des questions complexes d’identité, de valeur intérieure et de la quête d’une vie plus grande que celle à laquelle on semble destiné. À travers une prose poétique et des symboles vibrants, Andersen parvient à évoquer la beauté et les défis de la vie en dehors des limites confortables et connues. Le conte invite à une réflexion sur l’ambition personnelle et l’élévation de l’esprit.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
TraductionsDE, EN, DA, ES, FR, IT
Indice de lisibilité selon Björnsson35.2
Flesch-Reading-Ease Indice64.4
Flesch–Kincaid Grade-Level8.1
Gunning Fog Indice10.6
Coleman–Liau Indice10.4
SMOG Indice10.9
Index de lisibilité automatisé7.2
Nombre de Caractères9.390
Nombre de Lettres7.306
Nombre de Phrases107
Nombre de Mots1.643
Nombre moyen de mots par phrase15,36
Mots de plus de 6 lettres326
Pourcentage de mots longs19.8%
Nombre de syllabes2.464
Nombre moyen de syllabes par mot1,50
Mots avec trois syllabes189
Pourcentage de mots avec trois syllabes11.5%
1 Kommentar
  1. hamdoullyam 9 März 2022 um 9:00

    très intrigant, beaucoup de suspens. A quand la suite ….. Ce récit m’a aidé dans les moments dures de la vie. Mon chat venait de perdre la vie à cause d’une voiture sous mes yeux, j’étais pris par la dépression et le cancer mais je me suis relevé. Grâce à ce superbe Andersen (RIP), j’ai repris ma vie en main et j’aide maintenant des handicapées intellectuel dans le besoin de soutien. Alors merci à toi, Ô grand Andersen, Ô grand orateur, je prie pour ton âme au ciel.

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