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L’oie d’or
L’oie d’or Märchen

L’oie d’or - Contes des Frères Grimm

Temps de lecture pour enfants: 13 min

Il était une fois un homme qui avait trois fils. Le plus jeune avait été surnommé le Bêta et était la risée de tout le monde. Ses frères le prenaient de haut et se moquaient de lui à chaque occasion. Un jour, le fils aîné s’apprêta à aller dans la forêt pour abattre des arbres. Avant qu’il ne parte, sa mère lui prépara une délicieuse galette aux oeufs et ajouta une bouteille de vin pour qu’il ne souffre ni de faim ni de soif. Lorsqu’il arriva dans la forêt, il y rencontra un vieux gnome gris. Celui-ci le salua, lui souhaita une bonne journée et dit:

– Donne-moi un morceau de gâteau et donne-moi à boire de ton vin. Mais le fils, qui était malin, lui répondit:

– Si je te donne de mon gâteau et te laisse boire de mon vin, il ne me restera plus rien. Passe ton chemin. Il laissa le bonhomme là où il était, et il s’en alla. Il choisit un arbre et commença à couper ses branches, mais très vite il s’entailla le bras avec la hache. Il se dépêcha de rentrer à la maison pour se faire soigner. Ce qui était arrivé n’était pas le fait du hasard, c’était l’œuvre du petit homme. Un autre jour, le deuxième fils partit dans la forêt. Lui aussi avait reçu de sa mère une galette et une bouteille de vin. Lui aussi rencontra le petit homme gris qui lui demanda un morceau de gâteau et une gorgée de vin. Mais le deuxième fils répondit d’une manière aussi désinvolte que son frère aîné:

– Si je t’en donne, j’en aurai moins. Passe ton chemin. Il planta le petit homme là et s’en alla. La punition ne se fit pas attendre. Il brandit sa hache trois ou quatre fois et son tranchant le blessa à la jambe. Peu de temps après, le Bêta dit:

– Papa, laisse-moi aller dans la forêt. Moi aussi je voudrais abattre des arbres.

– Pas question, répondit le père. Maladroit comme tu es, tu n’iras nulle part. Mais le Bêta insista et son père finit par céder:

– Vas-y, mais s’il t’arrive quelque chose, tu recevras une belle correction. Sa mère lui donna une galette faite d’une pâte préparée à l’eau et cuite dans les cendres et une bouteille de bière aigre. Le Bêta arriva dans la forêt et y rencontra le gnome vieux et gris, qui le salua et dit:

– Donne-moi un morceau de ton gâteau et laisse-moi boire de ton vin. J’ai faim et soif.

– Je n’ai qu’une galette sèche et de la bière aigre, répondit le Bêta, mais si cela te suffit, asseyons-nous et mangeons. Ils s’assirent et le Bêta sortit sa galette qui soudain se transforma en un somptueux gâteau et trouva du bon vin à la place de la bière aigre. Ils mangèrent et burent, puis le vieux bonhomme dit:

– Tu as bon cœur et tu aimes partager avec les autres, c’est pourquoi je vais te faire un cadeau. Regarde le vieil arbre, là-bas. Si tu l’abats, tu trouveras quelque chose dans ses racines. Le gnome le salua et disparut. Le Bêta s’approcha de l’arbre et l’abattit. L’arbre tomba et le Bêta aperçut entre ses racines une oie aux plumes d’or. Il la sortit, la prit et alla dans une auberge pour y passer la nuit. L’aubergiste avait trois filles. Celles-ci, en apercevant l’oie, furent intriguées par cet oiseau étrange. Elles auraient bien voulu avoir une des plumes d’or.

L'oie d'or Conte merveilleuxImage: Paul Hey (1867 – 1952)

« Je trouverai bien une occasion de lui en arracher une », pensa la fille aînée. Et lorsque le Bêta sortit, elle attrapa l’oie par une aile. Mais sa main resta collée à l’aile et il lui fut impossible de la détacher. La deuxième fille arriva, car elle aussi voulait avoir une plume d’or, mais dès qu’elle eut touché sa sœur, elle resta collée à elle. La troisième fille arriva avec la même idée en tête.

– Ne viens pas ici, que Dieu t’en garde! Arrête-toi! crièrent ses sœurs. Mais la benjamine ne comprenait pas pourquoi elle ne devrait pas approcher, et elle se dit: « Si elles ont pu s’en approcher, pourquoi je ne pourrais pas en faire autant? » Elle s’avança, et dès qu’elle eut touché sa sœur, elle resta collée à elle. Toutes les trois furent donc obligées de passer la nuit en compagnie de l’oie. Le lendemain matin, le Bêta prit son oie dans les bras et s’en alla, sans se soucier des trois filles qui y étaient collées. Elles furent bien obligées de courir derrière lui, de gauche à droite, et de droite à gauche, partout où il lui plaisait d’aller. Ils rencontrèrent un curé dans les champs qui, voyant ce défilé étrange, se mit à crier:

– Vous n’avez pas honte, impudentes, de courir ainsi derrière un garçon dans les champs? Croyez-vous que c’est convenable? Et il attrapa la benjamine par la main voulant la séparer des autres, mais dès qu’il la toucha il se colla à son tour et fut obligé de galoper derrière les autres. Peu de temps après, ils rencontrèrent le sacristain. Celui-ci fut surpris de voir le curé courir derrière les filles, et cria:

– Dites donc, monsieur le curé, où courez-vous ainsi? Nous avons encore un baptême aujourd’hui, ne l’oubliez pas! Il s’approcha de lui et le prit par la manche et il ne put plus se détacher. Tous les cinq couraient ainsi, les uns derrière les autres, lorsqu’ils rencontrèrent deux paysans avec des bêches qui rentraient des champs.

L'oie d'or Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Le curé les appela au secours, leur demandant de les détacher, lui et le sacristain. Mais à peine eurent-ils touché le sacristain que les deux paysans furent collés à leur tour. Ils étaient maintenant sept à courir derrière le Bêta avec son oie dans les bras. Ils arrivèrent dans une ville où régnait un roi qui avait une fille si triste que personne n’avait jamais réussi à lui arracher un sourire. Le roi proclama donc qu’il donnerait sa fille à celui qui réussirait à la faire rire. Le Bêta l’apprit et aussitôt il se dirigea au palais, avec son oie et toute sa suite. Dès que la princesse aperçut ce défilé étrange, les uns courant derrière les autres, elle se mit à rire très fort. Le Bêta réclama aussitôt le mariage, mais le roi n’avait pas envie d’un tel gendre. Il tergiversait et faisait des manières, pour déclarer finalement que le Bêta devait d’abord trouver un homme qui serait capable de boire une cave pleine de vin. Le Bêta pensa que le petit bonhomme gris serait certainement de bon conseil et consentirait peut-être à l’aider, et il partit dans la forêt. À l’endroit précis où se trouvait l’arbre abattu par le Bêta était assis un homme au visage triste. Le Bêta lui demanda ce qu’il avait.

– J’ai grand-soif, répondit l’homme, et je n’arrive pas à l’étancher. Je ne supporte pas l’eau. J’ai bu, il est vrai, un fût entier de vin, mais c’est comme si on faisait tomber une goutte sur une pierre chauffée à blanc.

– Je peux t’aider, dit le Bêta.

L'oie d'or Conte merveilleuxImage: Paul Hey (1867 – 1952)

Viens avec moi, tu verras, tu auras de quoi boire. Il le conduisit dans la cave du roi. L’homme commença à boire le vin et il but et but jusqu’à en avoir mal au ventre. À la fin de la journée, il avait tout bu. Le Bêta réclama de nouveau le mariage, mais le roi biaisait encore: un tel simplet, un tel dadais -comme d’ailleurs même son nom l’indiquait – pourrait-il devenir le gendre d’un roi? Il inventa donc une nouvelle épreuve: le Bêta devrait d’abord lui amener un homme capable de manger une montagne de pain. Le Bêta n’hésita pas une seconde et partit dans la forêt. À l’endroit habituel était assis un homme, qui serrait sa ceinture avec un air très contrarié:

– J’ai mangé une charrette de pain, mais à quoi bon quand on a faim comme moi? Mon estomac est toujours vide et je dois toujours serrer ma ceinture. Le Bêta fut très heureux de l’apprendre et lui dit gaiement:

– Lève-toi et suis-moi! Tu verras, tu mangeras à satiété. Il emmena l’affamé dans la cour royale. Entre-temps, le roi fit apporter toute la farine du royaume et ordonna d’en faire une montagne de pain. L’homme de la forêt s’en approcha et se mit à manger. À la fin de la journée, il avait tout englouti. Et le Bêta, pour la troisième fois, demanda la main de la princesse. Mais le roi se déroba encore en demandant à son futur gendre de trouver un bateau qui saurait aussi bien se déplacer sur l’eau que sur la terre.

– Dès que tu me l’amèneras, le mariage aura lieu. Le Bêta repartit dans la forêt et, là était assis le vieux gnome gris qui dit:

– J’ai bu pour toi, j’ai mangé pour toi. Et maintenant je vais te procurer ce bateau; tout cela parce que tu as été charitable avec moi. Et, en effet, il lui donna ce bateau qui naviguait aussi bien sur l’eau que sur la terre et le roi ne put plus lui refuser la main de sa fille.

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Contexte

Interprétations

Langue

„L’oie d’or“ est un conte des Frères Grimm qui raconte l’histoire d’un jeune homme surnommé le Bêta, souvent considéré comme simplet par sa famille. Malgré cela, il possède un bon cœur et est prêt à partager avec les autres, comme il l’a démontré en offrant sa maigre nourriture à un vieux gnome dans la forêt. En récompense de sa gentillesse, ce dernier l’aide tout au long de l’histoire. Grâce à une série d’événements magiques, incluant la découverte d’une oie aux plumes d’or, le Bêta parvient à réussir des épreuves imposées par un roi réticent à lui offrir la main de sa fille. Le conte se termine par le mariage du Bêta avec la princesse, montrant que la bonté, même chez ceux considérés comme „simples“, peut mener à de grandes récompenses. Ce récit aborde des thèmes comme la générosité, la bonté, et le dépassement des préjugés.

Le conte „L’oie d’or“ des Frères Grimm suit un schéma classique des contes de fées, où le protagoniste, souvent sous-estimé, réussit grâce à sa gentillesse et son bon cœur.

La vertu de la générosité: Le conte montre que la générosité et le partage, même lorsqu’on possède peu, peuvent mener à des récompenses inattendues. Le Bêta est le seul des trois frères à donner de la nourriture et de la boisson au petit gnome gris, et il est récompensé par l’oie d’or et plus tard, par d’autres aides nécessaires pour surmonter les défis imposés par le roi.

Le renversement des attentes sociales: Le personnage du Bêta, souvent méprisé par sa famille et les autres, finit par triompher grâce à ses qualités personnelles, soulignant comment le jugement superficiel des autres peut être erroné. Ce renversement du stéréotype du „simplet“ montre que les valeurs intérieures et la bonté surpassent les préjugés.

Les épreuves pour devenir digne: Dans le conte, le Bêta doit surmonter plusieurs défis pour prouver sa valeur et gagner la main de la princesse. Ces épreuves peuvent symboliser la transformation personnelle et le passage à l’âge adulte, où l’individu doit prouver ses capacités et son mérite pour obtenir une place dans le monde.

La récompense du rire: En faisant rire la princesse, le Bêta instaure une connexion humaine et émotionnelle qui est souvent absente des exigences matérielles ou physiques. Le rire ici devient un symbole de bonheur et de joie, des états d’être que toutes les richesses matérielles ou positions sociales ne peuvent garantir.

Les alliés inattendus: Les aides que reçoit le Bêta, que ce soit l’homme qui boit ou celui qui mange énormément, sont des personnages extraordinaires. Leur inclusion souligne l’idée que l’aide peut venir de sources inattendues et qu’il ne faut jamais sous-estimer les compétences ou les talents peu conventionnels.

En somme, ce conte véhicule des leçons sur la bonté, la persévérance et la capacité à voir au-delà des apparences, toutes compétences essentielles pour naviguer dans le monde humain.

Dans cette analyse linguistique du conte „L’oie d’or“ des Frères Grimm, nous explorerons les principaux thèmes, les structures narratives et les éléments stylistiques qui caractérisent ce récit.

Le conte illustre l’importance de la générosité et de la bienveillance. Contrairement à ses frères, qui refusent de partager, le Bêta montre de la charité envers le vieux gnome, ce qui lui apporte une récompense inestimable.

L’inversion des rôles: Le personnage du Bêta, considéré comme le plus maladroit et moqué par ses frères, finit par triompher grâce à son bon cœur. Cela montre que le statut social et les premières impressions peuvent être trompeurs.

Juste retour des choses: Le conte véhicule également un message moral sur le juste retour des choses, puisque ceux qui refusent d’aider sont punis, tandis que celui qui aide est récompensé.

Introduction: Le conte commence de manière classique avec „Il était une fois“, situant l’histoire dans un monde intemporel et féérique. L’introduction présente le Bêta et ses frères, posant les enjeux de l’histoire.

Épreuves et interactions: Le Bêta, après l’échec de ses frères, réussit là où ils ont échoué, établissant une dynamique de répétition propre aux contes. Les interactions répétées avec le gnome et les autres personnages soulignent sa différence.

Résolution: Le Bêta finit par obtenir la main de la princesse après avoir rempli trois tâches imposées par un roi réticent. Cette conclusion heureuse est typique des contes, soulignant une morale positive.

Réalisme magique: Des éléments surnaturels, comme l’oie aux plumes d’or et le bateau magique, cohabitent avec des aspects quotidiens, ce qui est une caractéristique des contes de fées.

La répétition: Le conte utilise la structure de répétition dans les épreuves que doivent affronter les fils, soulignant l’échec des frères aînés et le succès du Bêta.

Symbolisme: L’oie d’or symbolise la transformation et la richesse, attribuée au personnage qui montre le plus de mérite (le Bêta dans ce cas).

Archaïsmes: Le langage utilisé comporte quelques termes ou structures qui semblent archaïques, soulignant le caractère ancien et traditionnel du conte.

„L’oie d’or“ est un exemple typique de conte de fées des Frères Grimm qui véhicule des valeurs morales à travers une narration simple mais évocatrice. Le langage et les thèmes employés soulignent les vertus de la générosité et de la bonté, tout en divertissant le lecteur avec des situations fantastiques et des retournements de situation inattendus.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
NuméroKHM 64
Aarne-Thompson-Uther IndiceATU Typ 571
TraductionsDE, EN, EL, DA, ES, FR, PT, HU, IT, JA, NL, PL, RO, RU, TR, VI, ZH
Indice de lisibilité selon Björnsson26.3
Flesch-Reading-Ease Indice72
Flesch–Kincaid Grade-Level6.2
Gunning Fog Indice8.5
Coleman–Liau Indice8.4
SMOG Indice9.3
Index de lisibilité automatisé3.9
Nombre de Caractères3.636
Nombre de Lettres2.796
Nombre de Phrases57
Nombre de Mots679
Nombre moyen de mots par phrase11,91
Mots de plus de 6 lettres98
Pourcentage de mots longs14.4%
Nombre de syllabes985
Nombre moyen de syllabes par mot1,45
Mots avec trois syllabes63
Pourcentage de mots avec trois syllabes9.3%
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