Childstories.org
  • 1
  • Tous les Grimm
    contes de fées
  • 2
  • Trié par temps
    de lecture
  • 3
  • Parfait pour
    lire à haute voix
Cendrillon
Cendrillon Märchen

Cendrillon - Contes des Frères Grimm

Temps de lecture pour enfants: 20 min

Un homme riche avait une femme qui tomba malade; et quand celle-ci sentit sa fin prochaine, elle appela à son chevet son unique fille et lui dit: «Chère enfant, reste bonne et pieuse, et le bon Dieu t’aidera toujours, et moi, du haut du ciel, je te regarderai et te protégerai. » Puis elle ferma les yeux et mourut. La fillette se rendit chaque jour sur la tombe de sa mère, pleura et resta bonne et pieuse. L’hiver venu, la neige recouvrit la tombe d’un tapis blanc. Mais au printemps, quand le soleil l’eut fait fondre, l’homme prit une autre femme.

La femme avait amené avec elle ses deux filles qui étaient jolies et blanches de visage, mais laides et noires de coeur. Alors de bien mauvais jours commencèrent pour la pauvre belle-fille. «Faut-il que cette petite oie reste avec nous dans la salle? » dirent-elles. «Qui veut manger du pain, doit le gagner. Allez ouste, souillon! » Elles lui enlevèrent ses beaux habits, la vêtirent d’un vieux tablier gris et lui donnèrent des sabots de bois. «Voyez un peu la fière princesse, comme elle est accoutrée! » s’écrièrent-elles en riant et elles la conduisirent à la cuisine.

Alors il lui fallut faire du matin au soir de durs travaux, se lever bien avant le jour, porter de l’eau, allumer le feu, faire la cuisine et la lessive. En outre, les deux soeurs lui faisaient toutes les misères imaginables, se moquaient d’elle, lui renversaient les pois et les lentilles dans la cendre, de sorte qu’elle devait recommencer à les trier. Le soir, lorsqu’elle était épuisée de travail, elle ne se couchait pas dans un lit, mais devait s’étendre près du foyer dans les cendres. Et parce que cela lui donnait toujours un air poussiéreux et sale, elles l’appelèrent Cendrillon.

Il arriva que le père voulut un jour se rendre à la foire; il demanda à ses deux belles-filles ce qu’il devait leur rapporter. «De beaux habits,» dit l’une. «Des perles et des pierres précieuses,» dit la seconde. «Et toi, Cendrillon,» demanda-t-il, «que veux-tu? » – «Père, le premier rameau qui heurtera votre chapeau sur le chemin du retour, cueillez-le pour moi. » Il acheta donc de beaux habits, des perles et des pierres précieuses pour les deux soeurs, et, sur le chemin du retour, en traversant à cheval un vert bosquet, une branche de noisetier l’effleura et fit tomber son chapeau.

Alors il cueillit le rameau et l’emporta. Arrivé à la maison, il donna à ses belles-filles ce qu’elles avaient souhaité et à Cendrillon le rameau de noisetier. Cendrillon le remercia, s’en alla sur la tombe de sa mère et y planta le rameau, en pleurant si fort que les larmes tombèrent dessus et l’arrosèrent. Il grandit cependant et devint un bel arbre. Cendrillon allait trois fois par jour pleurer et prier sous ses branches, et chaque fois un petit oiseau blanc venait se poser sur l’arbre. Quand elle exprimait un souhait, le petit oiseau lui lançait à terre ce quelle avait souhaité.

Or il arriva que le roi donna une fête qui devait durer trois jours et à laquelle furent invitées toutes les jolies filles du pays, afin que son fils pût se choisir une fiancée. Quand elles apprirent qu’elles allaient aussi y assister, les deux soeurs furent toutes contentes; elles appelèrent Cendrillon et lui dirent: «Peigne nos cheveux, brosse nos souliers et ajuste les boucles, nous allons au château du roi pour la noce. » Cendrillon obéit, mais en pleurant, car elle aurait bien voulu les accompagner, et elle pria sa belle-mère de bien vouloir le lui permettre. «Toi, Cendrillon,» dit-elle, «mais tu es pleine de poussière et de crasse, et tu veux aller à la noce? Tu n’as ni habits, ni souliers, et tu veux aller danser?

» Mais comme Cendrillon ne cessait de la supplier, elle finit par lui dire: «J’ai renversé un plat de lentilles dans les cendres; si dans deux heures tu les as de nouveau triées, tu pourras venir avec nous. » La jeune fille alla au jardin par la porte de derrière et appela: «Petits pigeons dociles, petites tourterelles et vous tous les petits oiseaux du ciel, venez m’aider à trier les graines:

Les bonnes dans le petit pot,
Les mauvaises dans votre jabot. »

Alors deux pigeons blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des cendres.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Et baissant leurs petites têtes, tous les pigeons commencèrent à picorer: pic, pic, pic, pic, et les autres s’y mirent aussi: pic, pic, pic, pic, et ils amassèrent toutes les bonnes graines dans le plat. Au bout d’une heure à peine, ils avaient déjà terminé et s’envolèrent tous de nouveau. Alors la jeune fille, toute joyeuse à l’idée qu’elle aurait maintenant la permission d’aller à la noce avec les autres, porta le plat à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit: «Non, Cendrillon, tu n’as pas d’habits et tu ne sais pas danser: on ne ferait que rire de toi.

» Comme Cendrillon se mettait à pleurer, elle lui dit: «Si tu peux, en une heure de temps, me trier des cendres deux grands plats de lentilles, tu nous accompagneras. » Car elle se disait qu’au grand jamais elle n’y parviendrait. Quand elle eut jeté le contenu des deux plats de lentilles dans la cendre, la jeune fille alla dans le jardin par la porte de derrière et appela: «Petits pigeons dociles, petites tourterelles, et vous tous les petits oiseaux du ciel, venez m’aider à trier les graines:

Les bonnes dans le petit pot,
Les mauvaises dans votre jabot. »

Alors deux pigeons blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des cendres.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Paul Hey (1867 – 1952)

Et baissant leurs petites têtes, tous les pigeons commencèrent à picorer: pic, pic, pic, pic, et les autres s y mirent aussi: pic, pic, pic, pic, et ils ramassèrent toutes les bonnes graines dans les plats. Et en moins d’une demi-heure, ils avaient déjà terminé, et s’envolèrent tous à nouveau. Alors la jeune fille, toute joyeuse à l’idée que maintenant elle aurait la permission d’aller à la noce avec les autres, porta les deux plats à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit: «C’est peine perdue, tu ne viendras pas avec nous, car tu n’as pas d’habits et tu ne sais pas danser; nous aurions honte de toi. » Là-dessus, elle lui tourna le dos et partit à la hâte avec ses deux filles superbement parées.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Lorsqu’il n’y eut plus personne à la maison, Cendrillon alla sous le noisetier planté sur la tombe de sa mère et cria:

«Petit arbre, ébranle-toi, agite-toi,
Jette de l’or et de l’argent sur moi. »

Alors l’oiseau lui lança une robe d’or et d’argent, ainsi que des pantoufles brodées de soie et d’argent. Elle mit la robe en toute hâte et partit à la fête. Ni ses soeurs, ni sa marâtre ne la reconnurent, et pensèrent que ce devait être la fille d’un roi étranger, tant elle était belle dans cette robe d’or. Elles ne songeaient pas le moins du monde à Cendrillon et la croyaient au logis, assise dans la saleté, a retirer les lentilles de la cendre. Le fils du roi vint à sa rencontre, a prit par la main et dansa avec elle. Il ne voulut même danser avec nulle autre, si bien qu’il ne lui lâcha plus la main et lorsqu’un autre danseur venait l’inviter, il lui disait: «C’est ma cavalière. »

Elle dansa jusqu’au soir, et voulut alors rentrer. Le fils du roi lui dit: «Je m’en vais avec toi et t’accompagne,» car il voulait voir à quelle famille appartenait cette belle jeune fille. Mais elle lui échappa et sauta dans le pigeonnier. Alors le prince attendit l’arrivée du père et lui dit que la jeune inconnue avait sauté dans le pigeonnier. Serait-ce Cendrillon? Se demanda le vieillard et il fallut lui apporter une hache et une pioche pour qu’il pût démolir le pigeonnier.

Mais il n’y avait personne dedans. Et lorsqu’ils entrèrent dans la maison, Cendrillon était couchée dans la cendre avec ses vêtements sales, et une petite lampe à huile brûlait faiblement dans la cheminée; car Cendrillon avait prestement sauté du pigeonnier par- derrière et couru jusqu’au noisetier; là, elle avait retiré ses beaux habits, les avait posés sur la tombe, et l’oiseau les avait remportés; puis elle était allée avec son vilain tablier gris se mettre dans les cendres de la cuisine.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Le jour suivant, comme la fête recommençait et que ses parents et ses soeurs étaient de nouveau partis, Cendrillon alla sous le noisetier et dit:

«Petit arbre, ébranle-toi, agite-toi,
Jette de l’or et de l’argent sur moi. »

Alors l’oiseau lui lança une robe encore plus splendide que celle de la veille. Et quand elle parut à la fête dans cette toilette, tous furent frappés de sa beauté. Le fils du toi, qui avait attendu sa venue, la prit aussitôt par la main et ne dansa qu’avec elle. Quand d’autres venaient l’inviter, il leur disait: «C’est ma cavalière. » Le soir venu, elle voulut partir, et le fils du roi la suivit, pour voir dans quelle maison elle entrait, mais elle lui échappa et sauta dans le jardin derrière sa maison. Il y avait là un grand et bel arbre qui portait les poires les plus exquises, elle grimpa entre ses branches aussi agilement qu’un écureuil, et le prince ne sut pas où elle était passée.

Cependant il attendit l’arrivée du père et lui dit: «La jeune fille inconnue m’a échappé, et je crois qu’elle a sauté sur le poirier. » Serait-ce Cendrillon? pensa le père qui envoya chercher la hache et abattit l’arbre, mais il n’y avait personne dessus. Et quand ils entrèrent dans la cuisine, Cendrillon était couchée dans la cendre, tout comme d’habitude, car elle avait sauté en bas de l’arbre par l’autre côté, rapporté les beaux habits à l’oiseau du noisetier et revêtu son vilain tablier gris.

Le troisième jour, quand ses parents et ses soeurs furent partis, Cendrillon retourna sur la tombe de sa mère et dit au noisetier:

«Petit arbre, ébranle-toi, agite-toi,
Jette de l’or et de l’argent sur moi. »

Alors l’oiseau lui lança une robe qui était si somptueuse et si éclatante qu’elle n’en avait encore jamais vue de pareille, et les pantoufles étaient tout en or. Quand elle arriva à la noce dans cette parure, tout le monde fut interdit d’admiration. Seul le fils du roi dansa avec elle, et si quelqu’un l’invitait, il disait: «C’est ma cavalière. »

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Thekla Brauer (1856 – 1943)

Quand ce fut le soir, Cendrillon voulut partir, et le prince voulut l’accompagner, mais elle lui échappa si vite qu’il ne put la suivre. Or le fils du roi avait eu recours à une ruse: il avait fait enduire de poix tout l’escalier, de sorte qu’en sautant pour descendre, la jeune fille y -avait laissé sa pantoufle gauche engluée. Le prince la ramassa, elle était petite et mignonne et tout en or. Le lendemain matin, il vint trouver le vieil homme avec la pantoufle et lui dit: «Nulle ne sera mon épouse que celle dont le pied chaussera ce soulier d’or. » Alors les deux soeurs se réjouirent, car elles avaient le pied joli. L’aînée alla dans sa chambre pour essayer le soulier en compagnie de sa mère.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Mais elle ne put y faire entrer le gros orteil, car la chaussure tait trop petite pour elle; alors sa mère lui tendit un couteau en lui disant: «Coupe-toi ce doigt; quand tu seras reine, tu n’auras plus besoin d’aller à pied. » Alors la jeune fille se coupa l’orteil, fit entrer de force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur, s’en alla trouver le fils du roi. Il la prit pour fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle. Mais il leur fallut passer devant la tombe; les deux petits pigeons s’y trouvaient, perchés sur le noisetier, et ils crièrent:

«Roucou-cou, roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée. »

Alors il regarda le pied et vit que le sang en coulait. Il fit faire demi-tour à son cheval, ramena la fausse fiancée chez elle, dit que ce n’était pas la véritable jeune fille et que l’autre soeur devait essayer le soulier. Celle-ci alla dans sa chambre, fit entrer l’orteil, mais son talon était trop grand. Alors sa mère lui tendit un couteau en disant: «Coupe-toi un bout de talon; quand tu seras reine, tu n’auras plus besoin d’aller à pied. » La jeune fille se coupa un bout de talon, fit entrer de force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur, s’en alla trouve le fils du roi. Il la prit alors pour fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle. Quand ils passèrent devant le noisetier, les deux petits pigeons s’y trouvaient perchés et crièrent:

«Roucou-cou, Roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée. »

Le prince regarda le pied et vit que le sang coulait de la chaussure et teintait tout de rouge les bas blancs.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Alors il fit faire demi-tour à son cheval, et ramena la fausse fiancée chez elle. «Ce n’est toujours pas la bonne,» dit-il, «n’avez-vous point d’autre fille? » – «Non,» dit le père, «il n’y a plus que la fille de ma défunte femme, une misérable Cendrillon malpropre, c’est impossible qu’elle soit la fiancée que vous cherchez. » Le fils du roi dit qu’il fallait la faire venir, mais la mère répondit: «Oh non! La pauvre est bien trop sale pour se montrer. » Mais il y tenait absolument et on dut appeler Cendrillon. Alors elle se lava d’abord les mains et le visage, puis elle vint s’incliner devant le fils du roi, qui lui tendit le soulier d’or.

Elle s’assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant. Et quand elle se redressa et que le fils du roi vit sa figure, il reconnut la belle jeune fille avec laquelle il avait dansé et s’écria: «Voilà la vraie fiancée! » La belle-mère et les deux soeurs furent prises de peur et devinrent blêmes de rage. Quant au prince, il prit Cendrillon sur son cheval et partit avec elle. Lorsqu’ils passèrent devant le noisetier, les deux petits pigeons blancs crièrent:

«Rocou-cou, Roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang plus ne verra
Point trop petit était le soulier,
Chez lui, il mène la vraie fiancée. »

Et après ce roucoulement, ils s’envolèrent tous deux et descendirent se poser sur les épaules de Cendrillon, l’un à droite, l’autre à gauche et y restèrent perchés.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Otto Kubel (1868 – 1951)

Le jour où l’on devait célébrer son mariage avec le fils du roi, ses deux perfides soeurs s’y rendirent avec l’intention de s’insinuer dans ses bonnes grâces et d’avoir part à son bonheur. Tandis que les fiancés se rendaient à l’église, l’aînée marchait à leur droite et la cadette à leur gauche: alors les pigeons crevèrent un oeil à chacune celles. Puis, quand ils s’en revinrent de l’église, l’aînée marchait à leur gauche et la cadette à leur droite: alors les pigeons crevèrent l’autre oeil à chacune d’elles.

Cendrillon Conte merveilleuxImage: Paul Hey (1867 – 1952)

Et c’est ainsi qu’en punition de leur méchanceté et de leur perfidie, elles furent aveugles pour le restant de leurs jours.

LanguagesLearn languages. Double-tap on a word.Learn languages in context with Childstories.org and Deepl.com.

Contexte

Interprétations

Langue

Le conte de Cendrillon, tel que raconté par les Frères Grimm, est une histoire de bonté triomphant sur la cruauté et l’injustice. Au cœur de ce récit, une jeune fille, Cendrillon, est maltraitée par sa belle-mère et ses demi-sœurs après la mort de sa mère. Dans ce contexte familial hostile, Cendrillon reste fidèle aux conseils de sa mère mourante de rester bonne et pieuse, espérant que le destin ou une puissance supérieure la secourra.

L’arrivée du bal royal, organisé pour permettre au prince de choisir une épouse, offre à Cendrillon une chance d’échapper à sa vie de servitude. Grâce à une intervention magique, manifestée par un arbre qu’elle a planté sur la tombe de sa mère, Cendrillon obtient une robe somptueuse et de magnifiques pantoufles chaque soir du bal. Malgré les ruses initiales du prince pour découvrir son identité, Cendrillon parvient à rester anonyme jusqu’à la fin, perdant seulement une pantoufle en rentrant chez elle le dernier soir.

Le prince, déterminé à retrouver la propriétaire de la pantoufle d’or, commence une quête dans tout le royaume. Les tentatives des demi-sœurs de s’approprier la pantoufle en mutilant leurs pieds échouent, révélant leur fausseté. Seule Cendrillon, fidèle à elle-même, parvient à enfiler la pantoufle sans artifice, et elle est reconnue par le prince comme sa véritable danseuse mystérieuse.

Le conte se termine par la reconnaissance de Cendrillon comme la véritable fiancée, tandis que les demi-sœurs reçoivent une punition pour leur cruauté et leur tromperie, devenant aveugles après avoir été attaquées par les pigeons perchés sur les épaules de Cendrillon. Ce dénouement souligne la morale de l’histoire: la méchanceté finit par se retourner contre elle-même, tandis que la pureté et la bonté sont ultimement récompensées.

L’interprétation du conte „Cendrillon“ des frères Grimm diffère quelque peu de la version plus douce et magiquement bénigne popularisée par Disney. Cette version originale est plus sombre et met davantage l’accent sur la souffrance et la persécution subies par Cendrillon avant son triomphe final. Voici quelques interprétations et messages principaux du conte :

Cendrillon, même confrontée à la maltraitance et à l’humiliation, reste bonne et pieuse, conforme aux dernières paroles de sa mère. Sa bonté est récompensée par l’aide surnaturelle, montrant que la vertu et la gentillesse auront leur juste retour.

L’Injustice Sociale et Familiale: Le conte met en lumière une société où l’apparence et les relations familiales jouent un rôle crucial. Les demi-sœurs et la belle-mère incarnent la vanité et la cruauté, utilisant Cendrillon pour réaliser leurs propres ambitions, illustrant ainsi la dynamique d’injustice sociale et familiale.

L’Aide Divine ou Surnaturelle: La présence de l’oiseau blanc qui exauce les vœux de Cendrillon symbolise une intervention divine ou surnaturelle qui récompense la bonté. Cela souligne l’idée que l’aide peut venir de sources inattendues et souvent par des moyens extraordinaires.

La Transformation et la Résilience: Le noisetier, planté sur la tombe de sa mère, représente la résilience de Cendrillon et sa transformation. Le fait que ses vœux soient exaucés grâce à l’arbre montre son lien continu avec sa mère et sa capacité renouvelée à surmonter l’adversité.

La Punition du Mal: À la fin, les sœurs, aigries par la jalousie et la cruauté, sont punies en devenant aveugles, signifiant que le mal et l’envie conduisent à sa propre destruction. C’est une leçon sur le karma et les conséquences de mauvaises actions.

Le Pouvoir du Vœu: Tout au long du conte, l’accent est mis sur le souhait de Cendrillon et sa manifestation. Cela reflète le pouvoir des désirs profonds et sincères et la foi mise dans leur réalisation.

En somme, le conte de Cendrillon des frères Grimm est un récit sur la vertu, la souffrance, l’intervention divine, la justice poétique, et l’aspiration au bonheur malgré l’adversité. Il sert à enseigner que la bonté et la résilience peuvent triompher des circonstances les plus désespérées.

L’analyse linguistique du conte „Cendrillon“ écrit par les Frères Grimm nous révèle plusieurs aspects intéressants concernant le style, le vocabulaire, et les thématiques abordées.

Le style du conte est empreint d’une certaine simplicité qui le rend accessible à un jeune public. L’emploi de structures de phrases directes, ainsi que le recours à un vocabulaire souvent concret et répétitif (par exemple, „petit arbre, ébranle-toi, agite-toi“), créent un effet de comptine. Ces répétitions, typiques des contes de fées, aident à renforcer l’aspect traditionnel et oral de l’histoire.

Structure narrative: La structure répétitive (avec les trois jours de fête, les trois robes, et les trois essais pour retrouver la propriétaire de la pantoufle) suit le schéma classique du récit initiatique et de transformation, où l’héroïne passe par des épreuves successives avant de connaître un dénouement heureux.

Thèmes: Le conte traite principalement des thèmes de la bonté et de la piété récompensées („reste bonne et pieuse, et le bon Dieu t’aidera toujours“), de la méchanceté et de la jalousie punies, et de la justice divine. Cendrillon, malgré les épreuves imposées par sa famille, reste vertueuse et finit par triompher.

Symbolisme et éléments fantastiques: Le texte comporte de nombreux éléments symboliques et fantastiques. Par exemple, les pigeons blancs, qui aident Cendrillon, représentent la pureté et l’assistance divine. L’arbre qui réalise les vœux de Cendrillon évoque la nature magique et bienveillante de ce qui est issu de l’amour maternel. La pantoufle d’or est un symbole de reconnaissance et d’identité, offrant une résolution au conte.

Opposition et contrastes: Une opposition claire est créée entre Cendrillon et ses demi-sœurs, ainsi qu’entre son apparence initiale et sa transformation. Cette dualité souligne la dichotomie entre la laideur morale et la beauté physique, et entre la dissimulation et la sincérité.

Morale implicite: Le conte véhicule une morale implicite selon laquelle la véritable valeur d’une personne réside dans sa bonté intérieure, et non dans son apparence extérieure ou sa position sociale. Les protagonistes qui abondent dans la justice, la bonté et la piété, triviaux dans une société hiérarchisée, triomphent des épreuves qu’ils rencontrent.

Dans l’ensemble, l’analyse linguistique de „Cendrillon“ met en évidence comment les Frères Grimm utilisent des éléments traditionnels du conte pour véhiculer des leçons morales intemporelles, tout en employant un langage simple et évocateur pour capturer l’imagination des lecteurs.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
NuméroKHM 21
Aarne-Thompson-Uther IndiceATU Typ 510A
TraductionsDE, EN, EL, DA, ES, FR, PT, FI, HU, IT, JA, NL, PL, RO, RU, TR, VI, ZH
Indice de lisibilité selon Björnsson44.2
Flesch-Reading-Ease Indice54.5
Flesch–Kincaid Grade-Level12
Gunning Fog Indice15.1
Coleman–Liau Indice10
SMOG Indice12
Index de lisibilité automatisé12
Nombre de Caractères2.991
Nombre de Lettres2.300
Nombre de Phrases20
Nombre de Mots525
Nombre moyen de mots par phrase26,25
Mots de plus de 6 lettres94
Pourcentage de mots longs17.9%
Nombre de syllabes780
Nombre moyen de syllabes par mot1,49
Mots avec trois syllabes65
Pourcentage de mots avec trois syllabes12.4%
Des questions, des commentaires ou des rapports d'expérience ?

Les meilleurs contes de fées

Copyright © 2025 -   Mentions légales | Protection des données |Tous droits réservés Alimenté par childstories.org

Keine Internetverbindung


Sie sind nicht mit dem Internet verbunden. Bitte überprüfen Sie Ihre Netzwerkverbindung.


Versuchen Sie Folgendes:


  • 1. Prüfen Sie Ihr Netzwerkkabel, ihren Router oder Ihr Smartphone

  • 2. Aktivieren Sie ihre Mobile Daten -oder WLAN-Verbindung erneut

  • 3. Prüfen Sie das Signal an Ihrem Standort

  • 4. Führen Sie eine Netzwerkdiagnose durch