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Quelque chose
Grimm Märchen

Quelque chose - Contes de Hans Christian Andersen

Temps de lecture pour enfants: 19 min

Il faut que je devienne quelque chose, disait l’aîné de cinq frères; je veux être utile en ce monde. Si humble que soit mon métier, si ce que je fais sert à mes semblables, je serai quelque chose. Je veux me faire briquetier. On ne saurait se passer de briques. Je pourrai dire que je suis bon à quelque chose.

– Oui, dit le puîné, mais l’ambition est trop basse. Qu’est-ce que faire des briques? Moi, je préfère être maçon. Voilà, du moins, une véritable profession. On devient maître et bourgeois de la ville; on a sa bannière et l’entrée à l’auberge de la corporation; et, je finirai par avoir des compagnons sous mes ordres, et ma femme sera appelée madame la maîtresse.

– C’est n’être rien du tout, dit le troisième, que d’être maçon. Tu auras beau devenir maître, tu ne sortiras pas du peuple et du commun. Moi, je connais quelque chose de mieux: je deviendrai architecte. Je vivrai par l’intelligence, par la pensée: l’art sera mon domaine. Je serai au premier rang dans le royaume de l’esprit. Il est vrai qu’il me faudra commencer péniblement. Je serai d’abord apprenti menuisier; je porterai la casquette, et non le chapeau de soie noire; j’irai quérir de la bière et de l’eau-de-vie pour les compagnons; ces marauds se permettront de me tutoyer; ce sera blessant. Mais je m’imaginerai que ce n’est qu’une farce de carnaval, le monde à l’envers; et le lendemain, c’est-à-dire quand je serai devenu compagnon, je suivrai mon chemin, j’entrerai à l’Académie des beaux-arts, j’apprendrai à dessiner, et me voilà architecte! Quand on m’écrira, on mettra sur l’adresse: Monsieur un tel bien né, ou peut-être même très bien né. Il n’est pas impossible que l’on ajoute quelque chose à mon nom. Et je construirai, je construirai, aussi bien que les autres ont construit avant moi! Et je bâtirai ainsi ma fortune. C’est ce que j’appelle être quelque chose.

– Ce que tu prends pour quelque chose, répartit le quatrième frère, me paraît bien peu et presque rien. Moi, je ne veux pas suivre le chemin battu par les autres; je ne veux pas être un copiste. Je serai un génie original et créateur. J’inventerai un nouveau style d’architecture. Je dresserai le plan des édifices selon le climat du pays, les matériaux qu’on y trouve, l’esprit national, le degré de civilisation. A tous les étages qu’on a coutume d’élever, j’ajouterai un dernier étage auquel je donnerai mon nom et qui éternisera ma renommée.

– Si ton climat et tes matériaux ne valent rien, tu ne feras rien qui vaille, reprit le cinquième. Je vois bien, d’après tout ce que je viens d’entendre, qu’aucun de vous ne sera vraiment quelque chose, quoi que vous vous imaginiez. Pour être quelque chose, il faut se mettre au-dessus de toutes choses; faites à votre guise, travaillez selon vos aptitudes et vos goûts, moi je raisonnerai sur ce que vous ferez, je le jugerai et le critiquerai. Il n’est rien en ce monde qui n’offre un côté imparfait ou défectueux, je le découvrirai, je le signalerai, et j’en parlerai comme il faut.

C’est, en effet, ce qu’il fit et non sans succès. On disait de lui: „Ce garçon est une forte tête, un homme entendu et capable, et cependant il ne produit rien. “ C’était justement parce qu’il ne produisait rien qu’on le croyait quelque chose.

L’aîné, qui confectionnait des briques, remarqua bientôt que pour chaque brique il recevait une pièce de monnaie de cuivre; et, quand il y en avait une certaine quantité, cela faisait un écu blanc. Or, quand on arrive avec un écu n’importe où, chez le boulanger, le boucher, etc., la porte s’ouvre toute seule, et vous n’avez qu’à demander ce que vous désirez. Voilà ce que produisent les briques. Il en est qui se fendent, qui se cassent, mais de celles-là même on peut tirer parti.

Marguerite la pauvresse voulait se bâtir une maisonnette sur la digue qui arrête les flots de la mer. Elle reçut du briquetier les briques manquées et mal venues, auxquelles quelques-unes belles et entières étaient mêlées; car l’aîné des cinq frères, quoiqu’il ne s’élevât jamais plus haut que la fabrication des briques, avait bon cœur, et il avait recommandé de n’y regarder pas de trop près. La pauvresse construisit elle-même sa maisonnette, qui fut basse et étroite. Cette hutte était du moins un abri, et quelle vue on y avait! On voyait la mer immense, dont les vagues venaient se briser avec fracas contre la digue et lancer leur écume salée par-dessus la maisonnette. Depuis longtemps le brave homme qui en avait confectionné les briques reposait dans le sein de la terre.

Le frère puîné savait certes mieux maçonner que la pauvre Marguerite, car il avait appris comment il faut s’y prendre. Lorsqu’il eut passé son examen pour devenir compagnon, il boucla sa valise et entonna le chant de l’artisan:

„Pendant que je suis jeune, je veux voyager. Je vais construire des maisons à l’étranger. Je suis jeune, plein de force et de courage; j’irai de ville en ville et verrai du pays. Et quand je reviendrai, j’ai confiance en ma fiancée, je la retrouverai fidèle. Hourrah! le brave état que celui d’artisan! Maître, je le deviendrai bientôt.“

Il lui arriva, en effet, ce que dit la chanson. A son retour, il fut reçu maître. Il construisit plusieurs maisons l’une suivant l’autre, et elles formèrent une rue, qui n’était pas une des moins belles de la ville. Ces maisons finirent par lui en bâtir une à lui-même. Les bonnes gens du quartier te diront: „Oui, vraiment, c’est la rue qui lui a construit sa maison.“

Ce n’était pas une grande maison, sans doute. Elle était dallée d’argile; mais lorsqu’on y eut bien dansé à sa noce, l’argile fut aussi polie et luisante qu’un parquet. Les murs étaient revêtus de carreaux de faïence, dont chacun portait une fleur; et cela ornait mieux la chambre que la plus riche draperie. C’était, en somme, une jolie maison et un couple heureux. Au fronton flottait la bannière de la corporation; compagnons et apprentis, en passant devant, criaient: „Hourrah pour notre bon maître!“ Oui, il était devenu quelque chose.

Le troisième frère, après avoir été apprenti menuisier, après avoir porté la casquette et fait les commissions des compagnons, était entré, comme il l’avait dit, à l’Académie des beaux-arts, et avait obtenu le brevet d’architecte. Dès ce moment, quand on lui écrivait, on mettait sur l’adresse: „A Monsieur le très-bien et très-hautement né, etc.“ Si la rue que le maçon avait bâtie lui avait rapporté une maison, cette rue reçut le nom du troisième frère et la plus belle maison de cette rue lui appartint. C’était être quelque chose, à coup sûr, que d’avoir de beaux titres à placer devant et après son nom. Sa femme était une dame de qualité, et ses enfants étaient considérés comme des enfants de la haute classe. Quand il mourut, son nom continua d’être inscrit au coin de la rue, et d’être prononcé par tous. Oui, celui-ci avait été quelque chose.

Le quatrième frère, l’homme de génie qui prétendait créer un style nouveau et original et orner les édifices d’un dernier étage qui devait l’immortaliser, n’atteignit pas tout à fait son but. En faisant construire cet étage de nouvelle forme, il tomba et se rompit le cou. Mais on lui fit un magnifique enterrement avec musique et bannières; les rues où passa son cercueil furent jonchées de fleurs et de joncs. On prononça sur sa tombe trois oraisons funèbres l’une plus longue que l’autre, et la gazette s’encadra de noir ce jour-là. Il eût apprécié hautement ces avantages, s’il avait pu en être témoin, car il aimait par-dessus tout qu’on parlât de lui. Il eut son monument funéraire, et c’était toujours quelque chose.

Il était donc mort, et ses trois frères aînés étaient aussi trépassés. Il ne survivait que le cinquième, le grand raisonneur. En ceci, il était dans son rôle, car son affaire à lui était d’avoir toujours le dernier mot. Il s’était acquis, comme nous l’avons dit, la réputation d’un homme entendu et capable, quoiqu’il n’eût fait que gloser sur les ouvrages des autres. “ C’est une bonne tête,“ disait-on communément. Celui-ci était-il devenu quelque chose?

Son heure sonna aussi, il mourut et arriva à la porte du ciel. Là, on entre toujours deux à deux. Il avait à côté de lui une autre âme qui demandait aussi à passer la porte. C’était justement Marguerite, la pauvresse de la maison de la digue.

– C’est assurément un contraste frappant, dit le raisonneur, que moi et cette âme misérable nous nous présentions ensemble.

– Qui êtes-vous, brave femme, qui voulez entrer au paradis?

La bonne vieille pensait que c’était saint Pierre qui lui parlait.

– Je ne suis qu’une pauvresse, dit-elle, seule et sans famille. C’est moi qu’on nommait la vieille Marguerite de la maison de la digue.

– Qu’avez-vous donc fait de bon et d’utile pendant votre vie sur la terre?

– Je n’ai rien fait pour mériter qu’on m’ouvre cette porte. Ce sera une bien grande grâce, si l’on me permet de me glisser inaperçue dans le paradis.

– Comment avez-vous donc quitté l’autre monde? reprit-il pour causer et se distraire un peu, car il s’ennuyait beaucoup qu’on le fit ainsi attendre.

– Comment je suis sortie de l’autre monde, je n’en sais trop rien. Pendant mes dernières années, j’ai été malade et bien misérable, allez. Tout à coup, je me suis traînée hors de mon lit, et j’ai été saisie par un froid glacial. C’est ce qui m’aura fait mourir. Votre Grandeur se rappelle sans doute combien l’hiver a été rigoureux; heureusement que je n’ai plus à en souffrir! Pendant quelques jours il n’y eut pas de vent, mais le froid continuait de plus belle. Aussi loin qu’on pouvait voir, la mer était couverte d’une couche de glace.

„Tous les gens de la ville allèrent se promener sur ce miroir uni. Les uns couraient en traîneau; les autres dansaient sous la tente; d’autres se régalaient dans les buvettes qui s’y étaient installées. De ma pauvre chambrette où j’étais clouée, j’entendais les sons de la musique et les cris de joie.

„Cela dura ainsi jusqu’au soir. La lune s’était levée, elle était belle; pourtant elle n’avait point tout son éclat. De mon lit je regardais par-dessus la mer immense. Tout à coup, là où elle touchait le ciel, surgit un nuage blanc, d’un aspect singulier. Je le considérais avec attention, et j’y aperçus un point noir qui grandit de plus en plus. Je sus alors ce que cela annonçait. Je suis vieille et j’ai de l’expérience. Bien qu’on voie rarement ce signe de malheur, je le connaissais et le frisson me prit. Deux fois déjà dans ma vie je l’avais vu; je savais que ce nuage amènerait une tempête épouvantable et une haute marée qui engloutirait tous ces pauvres gens ne pensant qu’à se divertir, chantant et buvant, et pleins d’allégresse. Jeunes et vieux, toute la ville était là sur la glace. Qui les avertirait? Quelqu’un remarquerait-il comme moi l’affreux nuage, et comprendrait-il ce qu’il présageait? Je me demandai cela avec angoisse, et je me sentis plus de vie et de force que je n’en avais eu depuis bien longtemps. Je parvins à sortir de mon lit et à gagner la fenêtre. Je ne pus me traîner plus loin.

„Je réussis cependant à ouvrir la fenêtre. Je vis tout ce monde courir et sauter sur la glace. Que de beaux drapeaux il y avait là, qui voltigeaient au souffle du vent! Les jeunes garçons criaient hourrah! Servantes et domestiques dansaient en rond et chantaient. Ils s’amusaient de tout cœur. Mais le nuage blanc avec le point noir … Je criai tant que je pus; personne ne m’entendit, j’étais trop loin d’eux. Bientôt la tourmente allait éclater; la glace, soulevée par la mer, se briserait, et tous, tous seraient perdus. Personne ne pourrait les secourir!

„Je criai encore de toutes mes forces. Ma voix ne fut pas plus entendue que la première fois. Impossible d’aller à eux. Comment donc les ramener à terre?

„Le bon Dieu m’inspira alors l’idée de mettre le feu à mon lit, et d’incendier ma maison plutôt que de laisser périr misérablement tous ces pauvres gens. J’exécutais aussitôt ce dessein. Les flammes rouges commencèrent à s’élever. C’était comme un phare que je leur allumai. Je franchis la porte, mais je restai là par terre. Mes forces étaient épuisées. Le feu sortait par le toit, par les fenêtres, par la porte: des langues de flammes venaient jusqu’à moi comme pour me lécher.

„La population qui était sur la glace aperçut la clarté; tous accoururent pour sauver une pauvre créature qui, pensaient-ils, allait être brûlée vivante. Il n’y en eut pas un qui ne se précipitât vers la digue. Puis la marée monta, souleva la glace et la brisa en mille morceaux. Mais il n’y avait plus personne, tout le monde était accouru vers la digue. Je les avais tous sauvés.

„La frayeur, l’effort que je dus faire, le froid glacial qui me saisit, achevèrent ma triste existence, et c’est ainsi que me voilà arrivée à la porte du ciel.“

La porte du paradis s’ouvrit, et un ange y introduisit la pauvre vieille. Elle laissa tomber un brin de paille, un de ceux qui étaient dans son lit lorsqu’elle y mit le feu. Cette paille se changea en or pur, grandit en un moment, poussa des branches, des feuilles et des fleurs, et fut comme un arbre d’or splendide.

– Tu vois, dit l’ange au raisonneur, ce que la pauvresse a apporté. Et toi, qu’apportes-tu? Rien, je le sais, tu n’as rien produit en toute ta vie. Tu n’as pas même façonné une brique. Si encore tu pouvais retourner sur terre pour en confectionner une seule, elle serait sûrement mal faite; mais ce serait du moins une preuve de bonne volonté, et la bonne volonté, c’est quelque chose.

Alors la vieille petite mère de la maison de la digue:

– Je le reconnais, dit-elle, c’est son frère qui m’a donné les briques et les débris de briques avec lesquels j’ai bâti ma maisonnette. Quel bienfait ce fut pour moi, la pauvresse! Est-ce que tous ces morceaux de briques ne pourraient pas tenir lieu de la brique qu’il aurait à fournir? Ce serait un acte de grâce.

– Tu le vois, reprit l’ange, le plus humble de tes frères, celui que tu estimais moins encore que les autres, et dont l’honnête métier te paraissait si méprisable, c’est lui qui pourra te faire entrer au paradis. Toutefois tu n’entreras pas avant que tu aies quelque chose à faire valoir pour suppléer à ta réelle indigence.

„Tout ce qu’il dit là, pensa en lui-même le raisonneur, aurait pu être exprimé avec plus d’éloquence. “ Mais il garda sa remarque pour lui seul.

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Contexte

Interprétations

Langue

„Quelque chose“ de Hans Christian Andersen est une réflexion profonde sur les aspirations, l’ambition, et la véritable valeur de l’existence. Le conte commence par introduire cinq frères qui, chacun à leur manière, cherchent à devenir „quelque chose“ de significatif dans le monde.

L’aîné souhaite devenir briquetier, estimant que même une fonction modeste peut servir la société. Le second frère aspire à devenir maçon, voyant cela comme un moyen d’accéder à un statut social plus élevé. Le troisième a pour ambition de devenir architecte et de laisser son empreinte dans le monde de l’art et de l’intellect. Le quatrième, cependant, désire créer un style totalement original et révolutionnaire dans l’architecture, rêvant parfois d’immortalité à travers son innovation. Finalement, le cinquième frère, un critique avisé, choisit de ne rien produire lui-même mais de juger le travail des autres, pensant que cet exercice d’esprit le rendra supérieur.

Au fil du conte, Hans Christian Andersen démontre que ce ne sont pas tant les grandes réalisations ou les ambitions monumentales qui font la véritable valeur d’une personne, mais bien souvent de simples actes de bonté ou d’utilité. Ceci est illustré par l’histoire de Marguerite, la pauvresse, qui par son geste sacrificiel sauve des vies et gagne ainsi son entrée au paradis.

Le cinquième frère se retrouve face à la vérité que même les plus petits actes de bienveillance, comme ceux de son frère briquetier, ont plus de poids et de substance que ses critiques stériles. Andersen souligne ainsi l’humilité et l’altruisme comme des aspects essentiels de la vie humaine qui, en fin de compte, déterminent notre véritable valeur et notre héritage.

Le conte „Quelque chose“ de Hans Christian Andersen propose une réflexion sur la valeur du travail et la quête de reconnaissance. À travers l’histoire des cinq frères, chacun cherchant à accomplir quelque chose de significatif, Andersen explore diverses approches de la réussite et de la contribution au monde.

L’aîné, qui choisit de devenir briquetier, incarne l’idée que l’humilité et le travail manuel peuvent apporter une réelle contribution à la société. Malgré la modestie de sa profession, sa générosité envers Marguerite, la pauvresse, aboutit à un acte de bonté d’une importance inestimable, sauvant des vies grâce à sa maison sur la digue.

Les autres frères cherchent à s’élever socialement et intellectuellement, revendiquant des professions plus prestigieuses comme maçon, architecte ou artiste créateur. Chacun, à sa manière, réalise ses ambitions, mais leur quête de reconnaissance semble souvent centrée sur le statut plutôt que sur l’impact réel.

Le cinquième frère, le raisonneur, incarne le critique qui n’accomplit rien de tangible par lui-même, mais qui se considère néanmoins „quelque chose“ parce qu’il vit dans le jugement d’autrui. Cependant, à la porte du ciel, il se trouve démuni, faute d’avoir réalisé quelque chose de véritablement utile ou tangible.

Marguerite, en revanche, bien que pauvre et dépourvue de biens matériels, par son sacrifice et son acte désintéressé pour sauver la communauté, apporte symboliquement un arbre d’or au paradis, soulignant que la valeur d’une vie peut résider dans la générosité et la compassion plutôt que dans la réussite matérielle.

Le conte montre que la vraie valeur se trouve souvent dans l’humilité et que même les actes les plus modestes peuvent avoir une signification immense. Andersen suggère que la mesure de „devenir quelque chose“ réside davantage dans ce que l’on apporte aux autres que dans le statut social ou la reconnaissance personnelle.

L’analyse linguistique du conte „Quelque chose“ de Hans Christian Andersen met en lumière plusieurs aspects narratifs, thématiques et stylistiques qui confèrent au texte une richesse et une profondeur notables.

Le conte explore les ambitions variées de cinq frères cherchant chacun à devenir „quelque chose“ dans le monde. Chaque frère incarne un niveau ou une vision sociale distincte, de l’artisanat manuel à l’intellectuel critique, illustrant ainsi différents chemins que l’on peut emprunter dans la vie et les valeurs qui leur sont associées.

Utilité et Reconnaissance: Le texte soulève la question de ce qui est vraiment important dans la vie: le travail tangible et utile ou la réputation et l’estime de la société. Tandis que les frères aspirent à différentes carrières, c’est souvent par leur contribution pratique que leur valeur est mesurée, à l’exception du critique qui, ironiquement, n’a rien produit.

Humilité et Altruisme: Le personnage de Marguerite la pauvresse et l’aîné des frères soulignent l’importance de l’humilité et de l’altruisme. Malgré sa pauvreté, Marguerite agit par pur altruisme, ce qui finalement lui ouvre les portes du paradis.

Style Narratif: Le texte utilise un style narratif classique qui est simple et direct, typique des contes d’Andersen. Ce style permet d’accéder à des niveaux de lecture multiples, allant de la morale explicite à des analyses plus profondes des comportements humains et des structures sociales.

Dialogue et Citation: Le conte fait un usage significatif du dialogue pour caractériser les cinq frères et exposer leurs aspirations. Chaque discours est associé à une vision de la vie différente, soulignant ainsi la diversité des perspectives humaines.

Symbolisme et Métaphores: Les briques, les maisons, et la construction en général sont utilisées comme des métaphores pour bâtir sa vie et son identité. Le feu et la glace au moment de la mort de Marguerite sont également chargés de symbolisme, représentant à la fois le sacrifice et la transition vers l’au-delà.

Ironie et Paradoxe: Andersen utilise l’ironie pour souligner les paradoxes de la condition humaine. L’attention que reçoit le raisonneur, bien qu’il n’ait rien produit, critique la tendance de la société à estimer inutilement la critique sur la contribution productive.

Le conte de Hans Christian Andersen nous invite à réfléchir sur ce qui constitue véritablement „quelque chose“ dans notre vie. Il semble suggérer que ce n’est pas la position sociale ou le prestige, mais les actes de bienveillance et la contribution tangible, aussi modestes soient-elles, qui définissent notre valeur. En ce sens, il élève l’humilité et le service des autres au-dessus des accomplissements purement personnels ou intellectuels.

En conclusion, l’analyse linguistique de „Quelque chose“ montre comment Andersen utilise une narration directe enrichie de dialogues vivants et de symboles pour explorer des thèmes complexes autour de l’ambition, l’utilité, et la véritable signification de la réussite et de la reconnaissance.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
TraductionsDE, EN, DA, ES, FR, IT
Indice de lisibilité selon Björnsson35.2
Flesch-Reading-Ease Indice61.6
Flesch–Kincaid Grade-Level8.3
Gunning Fog Indice10.6
Coleman–Liau Indice10.4
SMOG Indice10.9
Index de lisibilité automatisé7
Nombre de Caractères14.299
Nombre de Lettres11.134
Nombre de Phrases169
Nombre de Mots2.497
Nombre moyen de mots par phrase14,78
Mots de plus de 6 lettres509
Pourcentage de mots longs20.4%
Nombre de syllabes3.843
Nombre moyen de syllabes par mot1,54
Mots avec trois syllabes299
Pourcentage de mots avec trois syllabes12%
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