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Du souriceau, de l’oiselet et de la saucisse
Grimm Märchen

Du souriceau, de l’oiselet et de la saucisse - Contes des Frères Grimm

Temps de lecture pour enfants: 7 min

Il était une fois un souriceau, un oiselet est une petite saucisse qui s’étaient pris d’amitié, avaient mis en commun les soucis du ménage et vivaient fort heureux, tranquilles et contents depuis un bon bout de temps. L’oiselet avait pour tâche d’aller chaque jour d’un coup d’ailes jusque dans la forêt pour ramasser le bois; le souriceau s’occupait de puiser l’eau, d’allumer le feu et de mettre la table; la saucisse faisait la cuisine.

On n’est jamais content quand les choses vont bien. Et c’est ainsi que l’oiselet, un jour, rencontra en chemin un autre oiseau devant lequel il se félicite de l’excellence de son état. L’autre le rabroua et le traita de tous les noms, ce pauvre idiot qui faisait tout le gros travail pendant que les autres avaient la belle vie dans la maison. Quand le souriceau a apporté son eau et allumé le feu, disait-il, il n’a plus qu’à aller se coucher dans la chambre, paresser et se reposer jusqu’à ce qu’on l’appelle pour se mettre à table. La petite saucisse, elle, n’a rien à faire qu’à rester douillettement devant le feu en surveillant la marmite, et quand approche l’heure du repas, tout ce qu’elle a à faire, c’est de plonger une fois ou deux dans le bouillon ou dans le plat, et c’est fini: tout est graissé, parfumé et salé! Ils n’attendent que toi et ton retour avec ta lourde charge, mais lorsque tu reviens ils n’ont qu’à passer à table, et après qu’ils se sont gavés ils n’ont plus qu’à aller dormir à poings fermés, le ventre bien garni, jusqu’au lendemain matin. Voilà ce qui peut s’appeler une belle vie!

Le jour suivant, l’oiselet, sensible à la provocation, se refusa à aller chercher le bois, affirmant aux deux autres qu’il était leur esclave depuis assez longtemps dans sa stupidité et qu’il fallait que ça change! Le souriceau et la saucisse eurent beau le supplier de toutes les manières, il ne voulut rien savoir et ce fut lui qui resta le maître, imposant ses conditions: ils n’avaient qu’à tirer au sort les différentes tâches. Ils tirèrent et le sort désigna la saucisse pour aller au bois, le souriceau pour la cuisine et l’oiselet pour puiser l’eau.

Qu’arrivera-t-il? La petite saucisse s’en alla de bon matin dans la forêt pour ramasser le bois, l’oiselet alluma le feu à la maison, et le souriceau prépara la marmite et surveilla la cuisson; puis tous deux attendirent le retour de leur compagne. Mais elle resta si longtemps en route qu’ils finirent par s’inquiéter vraiment, trouvant que cela ne présageait rien de bon. L’oiselet s’envola pour aller un peu à sa rencontre, et voilà que, sans aller bien loin, il rencontra un chien qui avait trouvé la saucisse à son goût et, la voyant en liberté, l’avait croquée d’un coup. L’oiselet pouvait bien s’en prendre au chien, l’accuser de vol et d’assassinat, qu’est-ce que cela changeait? Le chien, lui, se contenta d’affirmer qu’il avait trouvé des messages compromettants sur la saucisse, et qu’à cause de cela il avait bien fallu qu’il lui ôtât la vie.

Affligé de ce deuil et tout triste dans son cœur, l’oiselet ramassa le bois et rapporta la charge à la maison, où il fait le récit de ce qu’il avait vu et entendu. Le souriceau et l’oiselet étaient en grand chagrin, mais ils finirent par décider de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de rester ensemble. L’oiselet, donc, dressa la table et le souriceau prépara la cuisine; au moment de servir et voulant imiter la saucisse et faire pour le mieux, il se plongea dans la marmite afin de parfumer le plat et relever son goût; mais, hélas! il n’alla pas bien loin: à peine entré, il était cuit et devait laisser là son poil, et sa peau, et ses os et sa vie, s’il faut tout dire.

Quand l’oiselet s’en vint pour chercher la marmite, il n’y avait plus trace de cuisinière dans la maison! Il chercha, fouilla, alla jusqu’à retourner tout le bois, mais il n’y avait plus de cuisinière dans la cuisine. Et voilà que, dans son émoi, il ne vit pas que le feu avait pris dans le bois qu’il venait de retourner; quand il s’en aperçut, c’était déjà un commencement d’incendie. Et il mit tant de hâte à courir puiser de l’eau pour l’éteindre, qu’il laissa échapper le seau et fut entraîné derrière lui au fond du puis, d’où il lui fût impossible de ressortir, et dans lequel il finit par se noyer.

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Contexte

Interprétations

Langue

Le conte „Du souriceau, de l’oiselet et de la saucisse“ des Frères Grimm illustre une histoire tragique sur l’amitié, la jalousie et les conséquences désastreuses de vouloir changer un équilibre déjà établi.

Dans ce récit, un souriceau, un oiselet et une saucisse vivent initialement en harmonie, chacun contribuant à sa manière aux tâches ménagères. L’oiselet se charge de ramasser du bois, le souriceau puise l’eau et met la table, tandis que la saucisse cuisine. Cependant, l’oiselet est influencé par les propos d’un autre oiseau qui lui fait croire qu’il est exploité. Séduit par ces idées, l’oiselet exige un changement de répartition des tâches, malgré les objections de ses compagnons.

Les conséquences de ce changement se révèlent fatales. La saucisse, envoyée en forêt pour la première fois, est mangée par un chien. Le souriceau, essayant maladroitement d’imiter la manière de cuisiner de la saucisse, se plonge dans la marmite et meurt ébouillanté. À la fin, l’oiselet, cherchant désespérément à éteindre un feu accidentel, tombe dans un puits et se noie.

Ce conte souligne les dangers de la jalousie, de l’insatisfaction et du changement forcé. En modifiant un équilibre qui leur convenait, les personnages s’exposent à des dangers qu’ils ne maîtrisent pas. Les Frères Grimm utilisent cette histoire pour montrer combien la sagesse réside parfois dans le maintien du statu quo, suggérant que chaque individu doit être conscient de ses propres forces et faiblesses pour trouver sa place dans l’équilibre communautaire.

Le conte des Frères Grimm intitulé „Du souriceau, de l’oiselet et de la saucisse“ est une parabole sur l’amitié, le partage des tâches, la jalousie et le désastre qui peut survenir lorsqu’on perturbe un équilibre bien établi.

La valeur du statu quo: Le conte souligne l’idée que chaque membre d’un groupe peut avoir un rôle spécifique qui contribue au bien-être général. Les changements impulsifs basés sur la jalousie ou l’insatisfaction peuvent briser cet équilibre.

Les dangers de la comparaison: L’histoire met en garde contre les conséquences de la comparaison de sa situation avec celle des autres. L’oiselet, influencé par un étranger, remet en question la répartition des tâches sans tenir compte des raisons initiales de ces arrangements.

Les dangers de l’ignorance des aptitudes: La répartition des tâches dans un groupe doit prendre en compte les capacités et les forces de chacun. Remplacer la saucisse par l’oiselet dans les tâches doit être fait avec considération, sinon cela peut mener à la catastrophe, comme cela s’est produit dans le conte.

Les incidents en chaîne: Le conte évoque aussi comment un simple changement ou une mauvaise décision peut engendrer une série de catastrophes imprévisibles. Ce thème rappelle l’effet domino des actions irraisonnées.

Le prix de l’insatisfaction et de la cupidité: L’insatisfaction de l’oiselet, encouragée par la critique d’un étranger, conduit à réclamer un changement qui ne lui profite finalement pas, et nuit à tout le groupe.

Le récit, tout en étant simple et destiné aux enfants, porte en lui des réflexions sur la nature humaine, la société et l’importance de la coopération et de l’appréciation du présent.

L’analyse linguistique d’un conte comme „Du souriceau, de l’oiselet et de la saucisse“ des Frères Grimm met en lumière plusieurs aspects intéressants liés à la structure narrative, au style et aux thèmes abordés dans le texte.

Ce conte suit une structure classique de conte de fées avec un début („Il était une fois“), une situation de départ paisible, un élément perturbateur (la rencontre avec l’oiseau qui critique l’oisiveté des autres personnages), un déroulement (les nouveaux rôles et la sortie de la saucisse), un climax (le malheur qui s’abat sur les trois amis) et une fin tragique. Cette structure assure une progression de l’intrigue qui est typique des contes, engageant le lecteur en menant vers une morale implicite.

Langue et Style

Simplicité et Clarté: Le langage utilisé est simple et direct, ce qui est typique des contes, facilitant la compréhension par un jeune public. Les phrases sont courtes et précises, ce qui maintient le rythme du récit.

Personnification: Les personnages sont des animaux et un objet inanimé, la saucisse, ce qui est courant dans les contes pour enseigner des leçons morales à travers des récits accessibles et divertissants.

Dialogue: Le dialogue est utilisé pour exprimer les changements de pensée, surtout visible dans la conversation de l’oiselier avec l’autre oiseau. Il permet de comprendre les motivations des personnages.

Thèmes

Travail et Paresse: Le conte explore les thèmes du travail, de la répartition des tâches et de la divergence perçue d’efforts entre différents types de travail. Ce conflit mène à la destruction des relations harmonieuses et à la catastrophe.

Influence extérieure: L’oiselier est influencé par l’opinion d’un tiers, ce qui représente la manière dont les critiques extérieures peuvent semer le doute et déstabiliser une communauté qui fonctionne bien.

Conséquences de l’Insouciance et de l’Avarice: L’insouciance des personnages et le désir de modifier une situation harmonieuse pour obtenir une hypothétique meilleure répartition des tâches conduit à leur perte, rappelant que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs.

Morale: Comme de nombreux contes de la tradition orale, il y a une morale sous-jacente que le lecteur est invité à découvrir. Ici, il pourrait s’agir de l’acceptation de son rôle et des conséquences de la convoitise et de la défiance envers l’ordre établi.

Ce conte des frères Grimm, à travers sa brièveté et sa simplicité, véhicule des messages qui résonnent avec l’importance de la coopération, du respect des rôles établis et des dangers de la jalousie et de la critique non constructives. Ces éléments font des contes de Grimm des leçons morales intemporelles et des outils puissants pour la réflexion personnelle.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
NuméroKHM 23
Aarne-Thompson-Uther IndiceATU Typ 85
TraductionsDE, EN, EL, DA, ES, FR, PT, IT, JA, NL, PL, RU, TR, VI, ZH
Indice de lisibilité selon Björnsson49.3
Flesch-Reading-Ease Indice48.2
Flesch–Kincaid Grade-Level12
Gunning Fog Indice17
Coleman–Liau Indice10.1
SMOG Indice12
Index de lisibilité automatisé12
Nombre de Caractères4.266
Nombre de Lettres3.327
Nombre de Phrases26
Nombre de Mots757
Nombre moyen de mots par phrase29,12
Mots de plus de 6 lettres153
Pourcentage de mots longs20.2%
Nombre de syllabes1.155
Nombre moyen de syllabes par mot1,53
Mots avec trois syllabes101
Pourcentage de mots avec trois syllabes13.3%
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