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La noire et la blanche épousée
Grimm Märchen

La noire et la blanche épousée - Contes des Frères Grimm

Temps de lecture pour enfants: 13 min

Une pauvre paysanne s’en alla dans les champs pour couper le fourrage. Elle y alla avec ses filles – sa propre fille et sa belle-fille. Soudain, Dieu se présenta devant elles sous l’apparence d’un homme pauvre et demanda:

– Pouvez-vous m’indiquer le chemin pour aller au village?

– Il faudra le trouver vous-même, rétorqua la mère. Et la fille renchérit:

– Quand on a peur de s’égarer, on part accompagné. Mais la belle-fille proposa:

– Venez, brave homme, je vous guiderai. Dieu se fâcha contre la mère et la fille, se détourna d’elles, et les fit devenir noires comme la nuit et laides comme le péché. La belle-fille en revanche entra dans ses bonnes grâces; il se laissa accompagner et lorsqu’ils s’approchèrent du village, il la bénit et dit:

– Prononce trois voues, ils seront exaucés.

– Je désire être belle et pure comme le soleil, dit la jeune fille. Et immédiatement, elle devint blanche et belle comme une journée de soleil.

– Ensuite, je voudrais une bourse pleine d’écus qui ne désemplirait jamais. Dieu la lui donna mais il ajouta:

– N’oublie pas le meilleur. La jeune fille dit alors:

– Mon troisième voue est la joie éternelle après ma mort. Dieu l’en assura et se sépara d’elle. La mère et sa fille rentrèrent à la maison et constatèrent qu’elles étaient toutes les deux laides et noires comme le charbon, tandis que la belle-fille était belle et immaculée. Une plus grande cruauté s’empara alors de leurs cœurs et elles n’eurent plus qu’une idée en tête: lui faire du mal. Or, l’orpheline avait un frère qui s’appelait Régis. Elle l’aimait par-dessus tout. Un jour, Régis lui dit:

– Ma petite sœur, j’ai envie de dessiner ton portrait pour t’avoir toujours à mes côtés. je t’aime tant que Je voudrais pouvoir te contempler à tout instant.

– Ne montre surtout jamais mon portrait à personne, exigea sa sœur. Le frère accrocha le tableau, très fidèle à l’original, dans la pièce qu’il habitait au château, car il était le cocher du roi. Tous les jours il regardait le portrait et remerciait Dieu du bonheur qu’il avait donné à sa sœur. Le roi que Régis servait venait de perdre son épouse. Les serviteurs à la cour avaient remarqué que le cocher s’arrêtait tous les jours devant le magnifique tableau et, jaloux et envieux, ils le rapportèrent au roi. Ce dernier ordonna alors qu’on lui apporte le tableau et, dès qu’il le vit, il put constater que la jeune fille du portrait ressemblait incroyablement à son épouse défunte, et qu’elle était même encore plus gracieuse; il en tomba amoureux. Il fit appeler le cocher et lui demanda qui était la personne sur le tableau.

– C’est ma sœur, répondit Régis.

– C’est elle, la seule et unique que je veux épouser, décida le roi. Il donna au cocher une superbe robe brodée d’or, un cheval et un carrosse, et il lui demanda de lui ramener l’heureuse élue de son cœur. Lorsque Régis arriva avec le carrosse, sa sœur écouta avec joie le message du roi. Mais sa belle-mère et sa belle-sœur furent terriblement jalouses du bonheur de l’orpheline et, de dépit, faillirent devenir encore plus noires.

– À quoi sert toute votre magie, reprocha la fille à sa mère, puisque vous êtes incapable de me procurer un tel bonheur!

– Attends un peu, la rassura sa mère, je tournerai ce bonheur en ta faveur. Et elle se eut recours à la magie: elle voila les yeux du cocher de manière qu’il ne vît plus qu’à moitié; quant à la mariée blanche, elle la rendit à moitié sourde. Tous ensemble montèrent ensuite dans le carrosse: d’abord la mariée dans sa belle robe royale, et derrière elle sa belle-mère et sa belle-sœur; Régis monta sur le siège de cocher et ils se mirent en route. Peu de temps après Régis appela:

Voile ton beau visage, ma petite sœur, gare à tes jolies joues, car le ciel pleure: Empêche le vent fort de te décoiffer, que bientôt le roi admire ta grande beauté!

– Que dit-il, mon petit frère? demanda la mariée.

– Il dit seulement que tu dois enlever ta robe dorée et la donner à ta sœur, répondit la marâtre. La jeune fille ôta la robe, sa sœur noire se glissa à l’intérieur, et donna à la mariée sa chemise grise en toile grossière. Ils poursuivirent leur route, puis le cocher appela à nouveau:

Voile ton beau visage, ma petite sœur, gare à tes jolies joues, car le ciel pleure; Empêche le vent fort de te décoiffer, que bientôt le roi admire ta grande beauté!

– Qu’est-ce qu’il dit, mon petit frère? demanda la jeune fille.

– Il dit seulement que tu dois ôter ton chapeau doré de ta tête et le donner à ta sœur. La jeune fille ôta son chapeau doré, en coiffa la tête de sa sœur et poursuivit le voyage tête nue. Peu de temps après, Régis appela de nouveau:

Voile ton beau visage, ma petite sœur, gare à tes jolies joues, car le ciel pleure; Empêche le vent fort de te décoiffer, que bientôt le roi admire ta grande beauté!

-Que dit-il, mon petit frère? demanda la mariée pour la troisième fois.

– Il dit seulement que tu dois regarder un peu le paysage. Ils étaient justement en train de passer sur un pont franchissant des eaux profondes. Et dès que la mariée se leva et se pencha par la fenêtre du carrosse, sa belle-mère et sa belle-fille la poussèrent si fort qu’elle tomba dans la rivière. L’eau se referma sur elle; à cet instant apparut à la surface d’eau une petite cane d’une blancheur immaculée qui flottait en suivant le courant. Le frère sur le siège du cocher n’avait rien remarqué; il continuait à foncer avec le carrosse jusqu’à la cour du roi. Son regard était voilé mais percevant l’éclat de la robe dorée il était de bonne foi lorsqu’il conduisit devant le roi la fille noire à la place de sa sœur. Lorsque le roi vit la prétendue mariée et son inénarrable laideur, il devint fou furieux et ordonna de jeter le cocher dans une fosse pleine de serpents. Pendant ce temps, la vieille sorcière réussit à ensorceler le roi et à l’aveugler à tel point qu’il ne les chassa pas, ni elle, ni sa fille; et mieux encore: elle l’envoûta si bien que le roi finit par trouver la mariée noire plutôt acceptable et il l’épousa. Un soir, tandis que l’épouse noire était assise sur les genoux du roi, arriva dans les cuisines du château, par le conduit de l’évier une petite cane blanche qui parla ainsi au jeune marmiton:

Allume le feu, jeune apprenti,
Un court instant, sans doute, suffit
Pour faire sécher mes plumes flétries.

Le garçon obéit et alluma le feu; la petite cane s’approcha, secoua ses plumes et les lissa avec son petit bec. Un peu ragaillardie, elle demanda:

– Que fait mon frère Régis? Le marmiton répondit:

Parmi les serpents, dans une fosse,
Sa prison semble plus qu’atroce.

Et la petite cane demanda:

Que fait la sorcière noire? Le garçon répondit:

Elle tremble de joie
Dans les bras du roi.

Et la petite cane soupira:

Mon Dieu, sois à mes côtés
Face à toute adversité!

et elle s’en alla par où elle était venue. Le lendemain soir elle revint et elle reposa les mêmes questions et le troisième soir également. Le jeune marmiton eut pitié d’elle et décida d’aller voir le roi pour tout lui raconter. Le roi, voulant voir de ses propres yeux ce qui se passait, se rendit le soir à la cuisine et dès que la petite cane sortit la tête de l’évier, il brandit son épée et lui transperça la gorge. Et tout à coup, la petite cane se transforma – et devant le roi apparut une fille d’une beauté indescriptible ressemblant comme deux gouttes d’eau à la belle du tableau de Régis. Le visage du roi s’illumina de joie et comme la jeune fille était toute mouillée, il fit immédiatement apporter une robe magnifique et ordonna qu’on l’en vêtit. La Jeune fille lui raconta ensuite comment elle se fit abuser par sa belle-mère et sa belle-sœur et comment celles-ci l’avaient poussée à l’eau. Mais en premier lieu elle pria le roi de faire sortir son frère de la fosse aux serpents. Le roi exauça son voue et se dirigea ensuite vers la chambre de la vieille sorcière. Il lui raconta l’histoire telle qu’elle s’était passée et à la fin lui demanda:

– Que mérite la femme qui a commis de telles abominations? La sorcière, dans son aveuglement, n’avait pas compris de qui il était question et répondit:

– Elle mérite d’être enfermée toute nue dans un fût garni de clous pointus et que l’on attache ce fût à un attelage et que cet attelage soit lancé à toute allure. Et c’est ainsi qu’on les traita, elle et sa fille noire. Le roi épousa sa belle mariée blanche et récompensa le fidèle Régis: il en fit l’homme le plus riche et le plus estimé de son royaume.

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Contexte

Interprétations

Langue

„La noire et la blanche épousée“ est un conte des frères Grimm qui évoque des thèmes de bonté, de justice divine, et de la lutte entre le bien et le mal. Voici un bref résumé du conte :

Dans ce récit, une pauvre paysanne avec sa fille et sa belle-fille rencontre Dieu déguisé en homme pauvre. La mère et sa fille se montrent indifférentes à l’homme, tandis que la belle-fille, charitable, accepte de l’aider. En récompense de sa bonté, Dieu exauce trois vœux de la belle-fille: elle devient belle comme le soleil, acquiert une bourse magique pleine d’argent, et obtient la promesse de la joie éternelle après la mort.

Jalouses, la mère et sa fille conçoivent un plan pour voler la vie heureuse de la belle-fille. Lorsque la belle-fille est choisie par le roi pour devenir sa nouvelle épouse en raison de sa beauté et de sa bonté, la mère et sa fille complotent pour la remplacer par la fille noire. Elles poussent la belle-fille dans une rivière, mais elle ressurgit sous la forme d’une cane blanche.

Par le biais de la magie, la vérité finit par être révélée au roi, qui sauve la belle-fille et punit cruellement la mère et sa fille. Finalement, le roi épouse la belle-fille, et son frère, Régis, qui avait été emprisonné à tort, est libéré et réhabilité.

Ce conte met en avant la morale selon laquelle la bonté, la générosité et la vérité triomphent toujours, même face aux ruses et à la malveillance. Les méchants sont punis tandis que les justes sont récompensés de manière équitable et éclatante.

Ce conte des frères Grimm, „La noire et la blanche épousée“, présente une version de l’éternelle lutte entre le bien et le mal, le mérite individuel et l’injustice. Comme dans beaucoup de contes merveilleux, les actions vertueuses sont récompensées, tandis que la malice et l’envie sont finalement punies.

Le conte s’appuie sur des contrastes clairs entre les personnages: la belle-fille, qui est bonne et généreuse, et la belle-sœur et belle-mère, qui sont méchantes et envieuses. La transformation physique en différentes couleurs (blanche et noire) symbolise la pureté et la corruption intérieure respectivement.

Morale et Justice Divine: La présence de Dieu prend une dimension centrale dès le début, donnant une signification morale au récit. La belle-fille est récompensée pour sa bonté d’âme, tandis que les autres sont punies pour leur dureté. Cette intervention divine peut être vue comme une critique sociale des injustices que peuvent subir ceux qui sont vertueux sans en être récompensés immédiatement.

Le Rôle des Souhaits: Les trois souhaits exaucés par Dieu représentent des valeurs primordiales dans de nombreux contes: la beauté (qui dans les contes est souvent associée à la bonté), la richesse (sécurité matérielle) et le bonheur éternel (le salut spirituel). Le dernier souhait pour la joie éternelle est particulièrement significatif, indiquant une priorité pour le bien-être spirituel au-delà de la vie terrestre.

Transformation et Révélation: La transformation de l’orpheline en cane et son retour à sa forme humaine symbolisent la rédemption et la révélation de la vérité. Ce motif standard dans le folklore (la transformation et le dénouement) souligne le concept de la véritable nature d’une personne refaisant surface malgré les épreuves.

Châtiment et Mérite: La punition de la belle-mère et de sa fille rappelle les valeurs de justice et de rétribution des contes de Grimm où ceux qui commettent le mal finissent par subir les conséquences de leurs actes.

Importance de la Fraternité: Le lien fraternel entre l’orpheline et son frère, Régis, est mis en avant, illustrant l’idée que l’amour familial et la loyauté peuvent aboutir au triomphe sur les épreuves induites par la jalousie et la méchanceté.

En conclusion, „La noire et la blanche épousée“ offre une leçon sur la vertu, la récompense divine, et la justice. Le conte réside dans une tradition littéraire où l’intégrité morale finit par conduire au bonheur et où la corruption est inévitablement punie.

L’analyse linguistique de „La noire et la blanche épousée“ des frères Grimm peut se concentrer sur divers aspects, tels que les structures narratives, les motifs récurrents des contes de fées, et les choix linguistiques et stylistiques qui contribuent à l’atmosphère et aux messages du conte.

Le conte s’ouvre par la présentation des protagonistes, une pauvre paysanne, sa fille, et sa belle-fille. L’apparition de Dieu sous l’aspect d’un homme pauvre introduit le surnaturel, un élément commun dans les contes de Grimm. La distinction entre la propre fille et la belle-fille crée immédiatement une dichotomie.

Épreuves et Transformation: Les épreuves commencent avec la rencontre de l’homme pauvre (Dieu). Les réponses des deux sœurs et de leur mère révèlent leur caractère et entraînent la première transformation physique, une punition/récompense divine typique des contes édifiants.

Quêtes et Souhaits: Dieu accorde trois souhaits à la belle-fille, une structure en trois qui est récurrente dans les contes, symbolisant la complétude et l’accomplissement des désirs.
Les souhaits sont significatifs: beauté, richesse inépuisable, et joie éternelle après la mort, chacun ayant un poids moral ou éthique.

Conflit et Développement: La jalousie de la belle-mère et de la belle-sœur introduit le conflit central. Leur méchanceté s’intensifie et se manifeste par la tromperie et l’usage de la magie pour atteindre leurs objectifs.

Chute et Résolution: La punition des personnages malveillants et l’élévation des vertueux (le roi découvrant la vérité, libérant Régis, et épousant sa véritable promise) sont caractéristiques du dénouement moral des contes où le bien triomphe du mal. La justice divine et terrestre est rendue.

Dichotomie Noir/Blanc: Le thème de la blancheur et de la noirceur joue ici un rôle important, représentant la pureté, la beauté, et la grâce contre la laideur et le mal.

Transformation: La transformation sous l’effet des forces magiques ou divines (sous forme de punition ou de bénédiction) est un motif récurrent, renforçant le caractère moral du conte.

Nature: Les éléments naturels comme l’eau et les animaux (la cane blanche) soulignent le lien entre le surnaturel et le monde terrestre.

Dialogue: Les dialogues sont concis et souvent utilisés pour souligner le caractère et les intentions des personnages, notamment dans les échanges introductifs avec l’homme pauvre.

Descriptions: Les descriptions des transformations physiques et des objets (robe dorée, tableau) servent à visualiser les changements de statut et de fortune des personnages, typique des récits visuels des contes de fées.

Répétitions et Formes Incantatoires: Les répétitions verbales, comme les appels du cocher et les questions/réponses entre la cane et le marmiton, créent une structure rythmique qui rappelle les incantations, renforçant l’atmosphère magique.

Le conte emploie une narration simple mais riche en symbolisme et motifs, typique des œuvres des frères Grimm, pour transmettre des leçons morales sur la bonté, la méchanceté, et l’intervention divine. Les éléments linguistiques et stylistiques enrichissent la narration, la rendant à la fois accessible et captivante, avec une clarté morale et une structure narrative satisfaisante.


Information pour l'analyse scientifique

Indicateur
Valeur
NuméroKHM 135
Aarne-Thompson-Uther IndiceTyp 403A
TraductionsDE, EN, DA, ES, FR, PT, FI, HU, IT, JA, NL, PL, RU, TR, VI, ZH
Indice de lisibilité selon Björnsson33.6
Flesch-Reading-Ease Indice63.6
Flesch–Kincaid Grade-Level8.3
Gunning Fog Indice10.9
Coleman–Liau Indice9.9
SMOG Indice11
Index de lisibilité automatisé7.1
Nombre de Caractères8.505
Nombre de Lettres6.604
Nombre de Phrases95
Nombre de Mots1.513
Nombre moyen de mots par phrase15,93
Mots de plus de 6 lettres268
Pourcentage de mots longs17.7%
Nombre de syllabes2.272
Nombre moyen de syllabes par mot1,50
Mots avec trois syllabes173
Pourcentage de mots avec trois syllabes11.4%
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